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Mobilisation pour une deuxième ligne de tram à Liège

Le tramway de Liège est une ligne qui reliera la gare multimodale de Sclessin vers un terminus à Coronmeuse et un second terminus à Bressoux en passant par la gare TGV et la place Saint-Lambert.

Le tram de Liège, c’est d’abord le projet d’une première ligne de 12 km, ponctuée d’une vingtaine d’arrêts, et qui constitue un nouvel axe structurant de transport en commun à travers Liège. Le projet comprend notamment la réalisation de pôles d’échange bus-tram, de parkings-relais, d’un centre de maintenance et de remisage, de sous-stations de traction et de locaux d’exploitation.

L’aménagement d’ouvrages existants et l’intégration urbanistique et architecturale de la ligne ainsi que la gestion des carrefours traversés ou proches font également partie de ce vaste projet.

Après deux reports, le consortium Tram’Ardent, en charge des travaux du futur tram liégeois, a finalement confirmé la mise en service pour le 25 avril 2024. Soit avec plus d’un an et demi de retard par rapport au calendrier initial.

Il y a actuellement un peu moins de 300 travailleurs sur le chantier du tram de Liège, sur les voiries à aménager. Dans le même temps, la livraison des trams dont la première rame rejoindrait à Liège en juillet prochain. Ces rames seraient toutes construites chez CAF en Espagne et la dernière y est en phase de test.  Elles sont donc déjà prêtes à être livrées.

La piste d’essai des rames, du CDMR de Bressoux à Coronmeuse, sera terminée pour décembre 2022, les tests pourront alors débuter sur cette partie de la ligne. Il est à noter cependant que le chantier du tram qui doit relier Droixhe à Sclessin n’est pas terminé et que celui de l’extension des voies vers Herstal et Seraing n’a même pas encore commencé.

Une seconde ligne ?

À l’initiative d’urbAgora, une série d’asbl et de comités de quartier, une marche de 13 km était organisée le 12 juin à travers la ville jusqu’à la gare de Chênée. Pas pour faire avancer les travaux actuels, mais plutôt pour en prévoir de futurs !

Parmi les signataires de l’appel, on retrouve des associations comme urbAgora, Inter Environnement Wallonie, Navetteurs.be, des antennes locales du Gracq ainsi que des comités de quartier.

Cette marche citoyenne visait à suivre au plus près le parcours de la Transurbaine, une seconde ligne de tram telle que déjà définie en 2011 par le Plan Urbain de Mobilité (PUM) et qui relierait Chênée à Ans, dans un axe Est-Ouest.

Des projets de bus BHNS

Actuellement, le TEC n’a prévu sur cet axe que des Bus à Haut Niveau de Services (BHNS). Ce superbus existe déjà chez De Lijn en Flandre en petite quantité. A l’origine, quatre ligne BHNS étaient programmées : Guillemins – CHU – Botanique, République Française – CHU, Gare Léopold – Fléron et… Ans – Chênée, que la marche citoyenne souhaite plutôt voir sous la forme d’une deuxième ligne de tram.

« Un tram transporte beaucoup plus de voyageurs et son coût d’exploitation est moindre. Donc le surcoût serait rapidement amorti », explique un porte-parole du groupe.

« C’est une nécessité si l’on veut répondre aux défis face auxquels se trouvent notre agglomération et ses 678.000 habitants, en particulier dans une agglomération où la pauvreté et la précarité sont aussi présentes qu’à Liège », indique l’ASBL urbAgora au magazine 7sur 7.

Dans le viseur du groupe, les élections régionales de 2024. « Il nous reste 18 mois, c’est donc maintenant que ça se passe ! ». Le tout est de savoir les Liégeois vont-ils accueillir favorablement cette idée, alors que la ville vit au rythme des travaux depuis plusieurs années…

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Auteur: Frédéric de Kemmeter