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Permis d’urbanisme attribué pour le nouveau siège social de la SNCB

Photo : SNCB

La Région de Bruxelles-Capitale a attribué le permis d’urbanisme en vue de la rénovation et de l’extension du site du Tri Postal à la gare de Bruxelles-Midi, localisé le long de l’avenue Fonsny.

Rappelons qu’il ne s’agit ici que du siège social, tandis que la gare en elle-même ne fait en revanche l’objet d’aucun projet à l’heure actuelle.

Il s’agit d’abriter les nombreuses activités opérationnelles de la SNCB. Les travaux devraient débuter dans les prochains mois. Actuellement répartis sur plusieurs sites distincts, tous proches de la gare du Midi, les différentes directions de la SNCB ainsi que HR-Rail seront dorénavant rassemblés dans un seul bâtiment encore à construire, destiné à environ 4.000 collaborateurs.

En février 2020, un consortium rassemblant Besix-BPC/BPI et Immobel avait été retenu comme soumissionnaire préférentiel pour réaliser le nouveau siège de la SNCB. Les candidats concurrents étaient Atenor/Eiffage et Jan De Nul/Triple Living.

Rajeunir le quartier du Midi

Même s’il ne s’agit pas de la gare en elle-même, ce projet va reconfigurer tout un quartier qui a subi de profondes métamorphoses depuis trois décennies. Néanmoins, le nouveau bâti veut rendre plus visible la première gare internationale du pays.

La configuration des espaces et la circulation au niveau des entrées seront améliorées pour que les voyageurs puissent s’orienter plus facilement. L’entrée principale deviendra plus visible et accessible, et le prolongement d’un couloir sous voies jusqu’à l’avenue Fonsny permettra un nouvel accès direct aux quais, ainsi qu’une circulation plus fluide des voyageurs .

Toute l’interface de la gare avec le quartier sera aussi transformée, la SNCB promettant des espaces animés, agréables et sécurisants au rez-de-chaussée qui pourront accueillir de nouveaux commerces, services ou équipments publics.

La régénération des lieux, à tout moment de la journée, traduit un objectif stratégique de la SNCB d’améliorer l’attractivité de ses gares comme lieux vivants et intermodaux, et de leurs quartiers pour ses voyageurs et les riverains, et favoriser ainsi le choix du train.

Bien desservi par le transport public, profitant d’une riche mixité sociale, réunissant des fonctions de bureaux, commerces et logements et jouant un rôle tant bruxellois que national et international, le quartier de la gare de Bruxelles-Midi mérite une transformation pour améliorer la qualité de vie de ses habitants et renforcer l’image de l’entrée principale de la capitale pour les voyageurs.

Outre l’amélioration significative de l’environnement immédiat de la gare, le projet permet de rééquilibrer les fonctions dans le quartier avec plus d’équipements publics, d’espaces verts et de logements. Le nouveau bâtiment deviendra un point de repère dans le paysage urbain bruxellois qui soulignera de façon sobre et contemporaine la présence de la gare.

En accueillant les fonctions essentielles à l’activité ferroviaire à l’échelle nationale, le nouveau bâtiment deviendra le centre névralgique de la gestion du trafic en temps réel et de la sécurité ferroviaire (présence du Security Operations Center national).

Un enjeu en tant qu’opérateur public responsable

Le projet répond à plusieurs enjeux de la SNCB en tant qu’entreprise publique. Il optimise son foncier (diminution de plus de 50% de son foncier) avec un projet exemplaire au niveau environnemental (certification BREEAM « Excellent » avec 83,5% – bâtiment passif, zéro énergie fossile, circularité des matériaux, gestion exemplaire de l’eau, augmentation de la biodiversité, etc.).

Il implémente par ailleurs les nouvelles formes d’organisation du travail dans un environnement qualitatif qui prend en compte un taux de présence sur place de 50% du personnel.

Il s’agit également d’un projet innovant au niveau numérique (Smart Building et Digital Twin ou double numérique, technologie qui permet de créer une copie digitale du bâtiment physique en temps réel) qui permettra d’optimiser les consommations, l’occupation et la maintenance ainsi qu’une gestion préventive et en temps réel.

Il va également permettre de réduire significativement les consommations énergétiques, les coûts d’exploitation et l’impact environnemental des bâtiments actuels.

Des travaux des sécurisation et d’assainissement ont débuté il y a peu. Le démarrage du chantier commencera quant à lui dans les prochains mois. Le bâtiment devrait être opérationnel courant 2025.

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Auteur: Frédéric de Kemmeter