FR NL

On a parlé défis du fret ferroviaire au RailFreight Summit 2022 à Varsovie

Photo : pxfuel.com

Lors du RailFreight Summit 2022 à Varsovie, des représentants de diverses entreprises de fret ferroviaire ont partagé leur expertise et leurs perspectives sur les défis à relever pour rétablir une relation solide avec leurs clients.

Le RailFreight Summit 2022 à Varsovie a permis à de nombreux intervenants de diverses entreprises de donner leur avis sur les principaux défis qui attendent le fret ferroviaire. Parmi les questions les plus pertinentes pour le secteur, les chantiers et travaux de voie ont pris une bonne place dans les discussions, ainsi que la méfiance des clients et le manque de stratégies concurrentielles en matière de neutralité carbone.

Trop de chantiers

Hannes Thees, expert de la Route de la soie, a souligné que le secteur ferroviaire devait adopter un nouvel état d’esprit où le transport ne se résume pas à la logistique. Le fret ferroviaire est de plus en plus intrinsèque aux relations internationales ainsi qu’aux politiques nationales, notamment dans l’UE. L’expert soulignait aussi que les nouveaux programmes ne devraient pas seulement se concentrer sur l’amélioration de la situation actuelle, mais préparer aussi le secteur à d’éventuelles crises futures.

Ralf-Charley Schultze, président de l’UIRR, a souligné l’importance d’un transport combiné neutre en carbone pour l’Europe. L’une des solutions proposées par M. Schultze est que la production de l’électricité nécessaire à la manœuvre et à la traction provienne de sources locales et renouvelables. L’UIRR exhorte par railleurs les institutions européennes à établir des paramètres clairs pour le profil P400.

Martin Koubek, de l’opérateur Metrans, a souligné que l’infrastructure ferroviaire est l’un des principaux problèmes auxquels le secteur du fret ferroviaire est confronté. La quantité de chantiers sur les réseaux européens provoquent des restrictions de circulation. Wojtek Grzesiok, de Transcontainer Europe, montré l’exemple de Malaszewicze, où un seul pont relie cette ville polonaise à la Biélorussie. Deux terminaux à conteneurs seraient en construction pour soulager les installations actuelles.

Les routes de la soie

Tabea Klang (DB Cargo Eurasia) et Dmitrij Hasenkamp (RTSB) ont participé à une table ronde pour apporter leur expertise sur ces routes chinoises qui traversent la Russie, un pays sous sanctions internationales.
Les entreprises de fret ferroviaire opérant sur cet itinéraire jadis prometteur s’efforcent de regagner la confiance de leurs clients en ces temps incertains. Les principaux problèmes qui inquiètent les clients sont la sécurité des marchandises, la pandémie et le manque d’itinéraires alternatifs valables.

Tabea Klang a d’abord affirmé que les clients éprouvent un manque de confiance et des hésitations lorsqu’il s’agit de faire des affaires via la Russie, vu le contexte géopolitique. Elle a toutefois assuré que les opérations sur le corridor se déroulaient sans problème.

De son côté, Dmitrij Hasenkamp a tout de même dû reconnaître que les routes via la frontière sud de la Pologne n’ont pas donné les résultats escomptés. Les principaux problèmes, selon lui, sont les baisses significatives des volumes causées par le sentiment de méfiance qui s’est répandu parmi les clients.

Marcin Miecznikowski, directeur général de Trans East-West, et Robert Klosinski, responsable du fret ferroviaire chez DSV, partagent la conviction que les itinéraires alternatifs doivent être considérés comme une opportunité plutôt que comme une menace pour les clients et le secteur.

Articles similaires :

Auteur: Frédéric de Kemmeter