L’Italie injecte 2,1 milliards d’euros supplémentaires dans l’infrastructure ferroviaire dans le cadre d’une nouvelle mise à jour des contrats de service

Le gouvernement italien et le gestionnaire d’infrastructure national RFI ont signé une mise à jour de 2,1 milliards d’euros de leur contrat de programme ferroviaire 2022-2026, la majeure partie du nouveau financement étant destinée à la maintenance extraordinaire en Italie. Cette signature intervient alors que FS Italiane poursuit son plan d’infrastructure quinquennal de 100 milliards d’euros.

En début de semaine, le ministère italien des infrastructures et des transports (MIT) et la société nationale d’infrastructures Rete Ferroviaria Italiana (RFI) de FS ont signé le Terzo Atto Integrativo – la troisième mise à jour de l’accord national de service et de maintenance ferroviaire pour 2022-2026. L’accord, approuvé par le comité interministériel de planification italien (CIPESS), alloue 1,6 milliard d’euros à la maintenance extraordinaire et environ 500 millions d’euros à l’exploitation et à la gestion du réseau national en 2025 et 2026.

Selon les deux parties, la mise à jour du contrat répond à l’augmentation des coûts des matériaux et de la main-d’œuvre due à l’inflation, et permet d’étendre les activités de maintenance dans les gares. Elle comprend également des fonds pour renforcer les effectifs de RFI sur les sites de maintenance locaux, ce qui, selon l’opérateur, est essentiel pour soutenir la fiabilité et la qualité de service de l’opérateur.

Un plan de dépenses sans précédent pour l’Italie

Cette mise à jour s’inscrit dans le cadre d’une accélération plus large des investissements ferroviaires prévue par le plan stratégique 2025-2029 de FS Italiane, qui prévoit plus de 100 milliards d’euros de dépenses d’infrastructure sur cinq ans. S’exprimant en juin, Stefano Donnarumma, PDG de FS, a qualifié l’ampleur de l’investissement de « sans précédent », notant que plus de 1 200 chantiers ferroviaires étaient désormais actifs chaque jour, dont 500 dédiés à la maintenance.

Alors que le plan de dépenses à long terme comprend des projets d’expansion à grande vitesse tels que Brescia-Vérone-Padoue dans le nord et Naples-Bari et Palerme-Messine dans le sud, la dernière mise à jour du contrat de 2,1 milliards d’euros se concentre sur l’entretien du réseau de base et la fiabilité du service à court terme.

L’accent mis récemment par RFI sur les mises à niveau opérationnelles confirme le rapport financier de FS pour 2024, qui a confirmé un record de 17,5 milliards d’euros d’investissements techniques l’année dernière, dont 96 % ont été réalisés en Italie. Plus de 12 milliards d’euros ont déjà été dépensés dans le cadre du Plan national de relance et de résilience soutenu par l’UE, FS essayant de se positionner comme l’une des principales agences d’exécution du pays pour la modernisation ferroviaire post-Covid.

Malgré l’ampleur des investissements, les résultats de Ferrovie pour 2024 comprennent une perte de 208 millions d’euros due à des éléments non récurrents, même si les bénéfices de base sont restés stables à 2,2 milliards. Quant au Terzo Atto Integrativo, il devrait jouer un rôle clé dans le renforcement du réseau ferroviaire italien, qui doit faire face à une augmentation de la demande de trafic, à des lacunes régionales en matière d’infrastructure et au défi permanent que représente la modernisation des actifs existants sans interruption majeure des services. Pour en savoir plus sur le plan d’investissement général de FS, voir ci-dessous.

En savoir plus :

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