Des trains rapides, de belles gares » : Orbán salue la modernisation du réseau ferroviaire transeuropéen (RTE-T) de la Hongrie vers la Roumanie

La Hongrie a achevé la modernisation tant attendue de la voie ferrée de 30 kilomètres entre Békéscsaba et Lőkösháza, sa principale ligne transfrontalière avec la Roumanie. Le projet, soutenu par l’Union européenne, vise à rendre la ligne conforme aux normes de 160 km/h et à l’équiper de l’ERTMS. Le dirigeant hongrois Viktor Orbán s’est rendu sur place pour vanter les mérites du renforcement de l’une des principales artères est-ouest d’Europe pour le transport de marchandises et de passagers.

Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a inauguré hier, lors d’une cérémonie à Lőkösháza, la section modernisée de la ligne 120, un tronçon de 30 kilomètres reliant le centre régional de Békéscsaba, dans le sud-est de la Hongrie, à la ville frontalière roumaine de Lőkösháza. La modernisation, qui comprend 30 kilomètres de double voie, permet aux trains de passagers de circuler à 160 km/h au lieu de 100 km/h auparavant.

« Avec la rénovation du tronçon ferroviaire de Lőkösháza, les choses ont changé », a déclaré le dirigeant hongrois lors de l’inauguration : « Désormais, il n’y a plus de trains qui disparaissent, plus de gares en panne et plus de conducteurs de train nerveux… au lieu de cela, il y a des trains modernes et rapides et de belles gares. »

Il a ajouté que le tronçon menant à Brașov, ville clé de Roumanie, était également en cours de construction du côté roumain, et que lorsque tout le monde aura « achevé ce qu’il a entrepris, le voyage de Budapest à Brașov … sera raccourci de cinq heures ».

Place à l’ETCS niveau 2

Le projet d’environ 475 millions d’euros a été cofinancé par le plan de redressement et de résilience de la Hongrie avec le soutien de l’UE, un financement auquel Budapest a eu du mal à accéder ces dernières années en raison de différends avec Bruxelles en matière d’état de droit. Les améliorations comprennent un nouveau système de lignes aériennes, une alimentation électrique modernisée et l’installation de verrouillages électroniques, de systèmes de diagnostic et de 74 aiguillages électriques, tous préparés pour l’introduction du niveau 2 de l’ETCS.

Trois gares – Szabadkígyós, Kétegyháza et Lőkösháza – ont été entièrement reconstruites avec un accès sans obstacle, des ascenseurs, des passages souterrains, des murs antibruit, des parkings P+R et B+R, et des quais protégés de la pluie. À Lőkösháza, les bâtiments historiques de la gare ont été rénovés et dotés de nouvelles fonctions, tandis qu’un nouveau viaduc routier et plusieurs passages à niveau ont été construits pour améliorer la sécurité et réduire l’impact sur l’environnement.

Orbán salue la transition vers les RTE-T

M. Orbán a établi un lien entre la modernisation des chemins de fer et le développement régional plus large de la grande plaine du sud, soulignant que le passage de Lőkösháza reste l’une des portes d’entrée les plus importantes de la Hongrie. En effet, au-delà du cadre national d’Orbán, le projet a un poids européen évident. La ligne Békéscsaba-Lőkösháza fait partie à la fois du corridor paneuropéen IV et du corridor RTE-T Orient/Est-Med, reliant Budapest à Arad, Brașov, Bucarest et enfin le port de Constanța sur la mer Noire. Il s’agit du deuxième poste frontière de fret ferroviaire le plus fréquenté de Hongrie, après Hegyeshalom.

L’achèvement de ce tronçon élimine un goulet d’étranglement de longue date sur l’un des axes ferroviaires est-ouest prioritaires de l’UE. La mise à niveau concerne à la fois le trafic de passagers interurbains et les flux de fret internationaux, soutenant ainsi les ambitions de l’UE de transférer davantage de marchandises de la route vers le rail durable. Une fois l’installation de l’ETCS achevée – aucun calendrier précis n’existe actuellement – la ligne sera également préparée pour une future interopérabilité numérique sur l’ensemble du réseau de l’UE.

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