Le Royaume-Uni se rapproche de la réouverture de la ligne ferroviaire Angleterre-Écosse
Une toute nouvelle ligne ferroviaire transfrontalière reliant l’Angleterre et l’Écosse. Telle est l’ambition de la « Campaign for Borders Rail », un groupe de pression de longue date qui prévoit de rouvrir une ligne principale britannique perdue depuis longtemps et très regrettée. Aujourd’hui, la campagne a obtenu un investissement de plusieurs millions de livres sterling de la part non pas d’un, mais de deux gouvernements. La ligne Waverley pourrait-elle se rapprocher d’une remise en service complète ?
Une ligne avec un potentiel énorme pour augmenter la capacité et la résilience entre l’Angleterre et l’Écosse est sur le point de voir le jour. Après une décennie de lobbying constant, la Campaign for Borders Rail a réussi à obtenir le feu vert pour une étude de faisabilité, financée à la fois par les gouvernements écossais et britannique. La perspective d’une nouvelle ligne ferroviaire traversant les Borders, reliant la West Coast Main Line aux Scottish Borders, au comté de Midlothian, à Édimbourg et à la East Coast Main Line, se rapproche ainsi un peu plus.
Dix millions de livres pour préparer des plans détaillés
Dans sa dernière lettre d’information, la Campaign for Border Rail a annoncé à ses 1 500 membres que leurs pressions avaient porté leurs fruits. Peter Heubeck, conseiller technique de la campagne, a indiqué que le ministère britannique des transports avait annoncé qu’il débloquerait la première tranche de financement de l’étude de faisabilité, égalant ainsi la contribution du gouvernement écossais, livre pour livre.
Peter Heubeck a expliqué pourquoi l’étude de faisabilité de dix millions de livres (11,7 millions d’euros) était nécessaire, bien que la Campagne ait déjà autofinancé un examen. « La CBR a exercé une forte pression pour obtenir cette décision, car sans elle, le gouvernement écossais n’était pas disposé à procéder de manière isolée », a expliqué M. Heubeck. « Ce financement initial permettra [à l’autorité locale chef de file] Scottish Borders Council d’engager un chef de projet qui préparera des plans détaillés pour l’étude, y compris un mandat détaillé pour les planificateurs de transport qui développeront les analyses de rentabilité pour les différentes options à examiner ».
Rationalisation à courte vue dans les années soixante
La ligne, communément appelée « Waverley Route », a été rouverte en partie en 2015. Un tronçon allant d’Édimbourg à Tweedbank a été rétabli et a connu un succès retentissant. Cependant, l’infrastructure installée était au niveau du « minimum business case », ce qui s’est avéré problématique. La CBR a fait valoir que les projections d’utilisation étaient désespérément inadéquates, ce qui a été prouvé.
L’amélioration de la section nord sera donc inutilement coûteuse. La CBR tient à ce que les mêmes erreurs ne soient pas répétées. La Campagne espère évidemment que l’étude donnera des résultats positifs. Cela semble être une formalité, étant donné que la ligne a été prouvée « faisable » et n’a été fermée que dans le cadre d’un plan de rationalisation à courte vue dans les années 1960.
Une meilleure qualité de vie parmi les avantages
Si elle était construite, la ligne offrirait un itinéraire à trafic mixte de Carlisle à la ville textile de Hawick, puis à Tweedbank, pour rejoindre la ligne existante, actuellement connue sous le nom de The Borders Railway. Elle constituerait également un itinéraire de déviation fiable pour les lignes Mina de la côte ouest et de la côte est. Des développements récents, notamment un projet de parc de vacances de grande envergure près de Hawick, ont contribué au processus. « L’étude ne produira pas une mais plusieurs analyses de rentabilité », a déclaré M. Heubeck. « Elle examinera les différentes options permettant d’améliorer la connectivité des communautés de la zone étudiée, qui est actuellement médiocre.
La campagne pour le chemin de fer des frontières (Campaign for Borders rail) a été un lobby vigoureux pour le développement du chemin de fer dans la région et a réussi à ouvrir un tronçon de 35 miles (56 km) jusqu’à présent (CBR et Simon Walton collage) « Tout ce que nous souhaitons, c’est un chemin de fer des frontières achevé, de Tweedbank à Carlisle en passant par Hawick », a déclaré Marion Short, la présidente de la campagne. « Nous voulons être en mesure de rejoindre un réseau ferroviaire national et d’assurer ainsi une meilleure connectivité des transports, une meilleure qualité de vie et une réduction du sentiment d’isolement social pour tous ceux qui vivent dans le sud des Scottish Borders et le nord de la Cumbria, en encourageant l’emploi, le tourisme, la construction de logements et en favorisant la croissance économique et la transformation globale de toute la région.
