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Le CA d’Infrabel adopte le projet de contrat de performance étalé sur 10 ans

Photo : Infrabel

Vendredi dernier, le Conseil d’administration d’Infrabel a adopté son projet de contrat de performance et ses annexes, à savoir le plan financier et le plan d’investissements « 2023-2032 ».

En concertation étroite avec son Ministre de tutelle, Infrabel a ainsi traduit les moyens budgétaires qui seront mis à sa disposition par l’Etat fédéral pour les dix prochaines années en un plan ambitieux visant à répondre aux attentes de ses clients, transporteurs tant de voyageurs que de marchandises.

Avec ce plan étalé sur 10 années, l’ambition d’Infrabel est d’aboutir au final à une amélioration de la performance de son réseau permettant de faire rouler davantage de trains et d’augmenter le volume de marchandises transportées par rail.

C’est ce qui a été adopté par le Conseil d’Administration. Encore faut-il maintenant avoir l’aval de la tutelle, autrement dit de l’État. Mais il faut pour cela une vision sur les deniers disponibles.

Ce devrait être chose faite lors de l’approbation par le Conseil des Ministres, qui devrait intervenir d’ici la fin de ce mois de décembre. Infrabel saura exactement quels sont les moyens mis à sa disposition, et les objectifs qui y sont liés, pour cette période « 2023-2032 ».

À long terme

Ce contrat de performance, conclu pour la période « 2023-2032 », offre une visibilité à long terme aussi bien pour ce qui relève des moyens financiers disponibles que des objectifs qui y sont liés. Il y a en effet de nombreux chantiers, y compris de renouvellement, qui demandent d’avoir un planning assez étalé, nomtamment en ce qui concerne la fabrication des aiguillages.

De même, l’État n’autorise qu’un certain nombre de coupures de lignes par an, obligeant la SNCB à affrêter des bus de remplacement. Un calendrier très contraignant  – sur 2 voire 3 années -, est mis en place en fonction du degré d’urgence des différents chantiers.

Les investissements prévus dans le contrat aujourd’hui adopté seront prioritairement dédiés aux programmes de renforcement de la sécurité, à un maintien de la taille du réseau et à une digitalisation accrue au bénéfice des différents opérateurs.

De nombreux chantiers à venir

Divers investissements, tels ceux à consentir pour améliorer l’accessibilité des gares, ont par ailleurs été coordonnés avec la SNCB. Le RER, de son côté, est bien évidemment le double chantier qui mobilise beaucoup d’énergies (L124 vers Nivelles et L161 vers Ottignies). Mais pas que.

La ligne L162 et sa réélectrification en 25kV alternatif est un autre chantier d’envergure. Et cela sans compter les futurs passages à niveau à supprimer, ainsi que d’autres chantiers de moindre envergure mais tout aussi importants pour la fluidité des circulations ferroviaires.

Les moyens alloués à une augmentation de la capacité, comme les budgets liés à de nouvelles extensions dans les ports, l’aboutissement de chantiers tels le RER, l’Axe 3 (liaison « Ottignies-Namur-frontière luxembourgeoise ») ou encore la mise à 4 voies de la Ligne 50A (entre Gand et Bruges), font l’objet d’un financement complémentaire en cours d’étude.

L’ensemble des documents adoptés par les organes de gestion d’Infrabel seront prochainement transmis aux organisations syndicales pour consultation. L’objectif est d’aboutir rapidement à la conclusion d’un accord social, le maillon humain étant essentiel à la bonne exécution des ambitions aujourd’hui entérinées.

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Auteur: Frédéric de Kemmeter