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Gare de triage de Villneuve en 2011 (Photo: Wikimedia, CCBY3.0, Poudou99)

Modernisation du technicentre de Villeneuve-Saint-Georges avance

Gare de triage de Villneuve en 2011 (Photo: Wikimedia, CCBY3.0, Poudou99)

La semaine dernière, Île-de-France Mobilités (IDFM) et Transilien SNCF Voyageurs ont signé une convention de financement à la hauteur de 590 millions d’euros, pour la rénovation du Technicentre Maintenance de Villeneuve-Saint-Georges (TMV) le Val-de-Marne. L’intention est d’en faire le technicentre le plus moderne de France.

Ce technicentre, d’une superficie de 550 000 mètres carrés, est situé à 11 km de Paris. Sa modernisation permettra d’accueillir et assurer la maintenance de la moitié des nouveaux trains Regio 2N qui seront déployés en 2024 sur la branche sud du RER D, ainsi que tous les trains qui seront déployés sur la ligne R du Transilien, qui dessert la Seine-et-Marne. En optimisant l’entretien, la maintenance et le nettoyage des rames, ce projet devrait ainsi améliorer les conditions de transport quotidien de 700 000 voyageurs.

Le site ne fera plus l’entretien des rames Orient-Express ou des rames Corail, et sera dédié au matériel roulant à deux niveaux du RER D et de la ligne R. “Ces trains se distinguent des matériels roulants utilisés actuellement par l’absence de séparation entre les voitures et le positionnement d’équipements techniques en toiture des rames, ce qui permet de libérer de l’espace pour les voyageurs. Ces caractéristiques nécessitent des infrastructures de maintenance redimensionnées pour améliorer les accès aux différentes pièces et faciliter leur manutention,” selon IDFM. De plus, le nombre de trains à entretenir sur le site augmentera de 20 pourcent.

Plan du site de Villneuve (Photo: Transilien SNCF)
Plan du site de Villneuve (Photo: Transilien SNCF)

Financement du technicentre

SNCF Voyageurs réalisera les installations de maintenance, tandis que SNCF Réseau réalisera les accès ferroviaires. Le nouveau technicentre Villeneuve Prairie devrait être livré fin 2026. Le projet baptisé «Villeneuve Demain» est aujourd’hui estimé à 685 millions d’euros.

D’une part, 590 millions d’euros, financés par SNCF Voyageurs et Ile-de-France mobilité dans le cadre du plan d’investissement contractualisé avec l’autorité organisatrice Île-de-France Mobilités, seront alloués aux installations de maintenance. De l’autre, 95 millions d’euros financés par Île-de-France Mobilités au titre du Contrat de Plan-État Région, seront alloués pour les accès ferroviaires et le poste informatisé de gestion des voies de service.

Le chantier

Un tiers des bâtiments du site ont été démolis pour permettre la construction de bâtiments plus grands et modernes. Le chantier de démolition, qui avait déjà commencé en Juillet 2022, devrait durer jusqu’à cet été. Les travaux de construction devraient ensuite s’étendre entre 2024 et fin 2026. De nouveaux locaux, dont un atelier de sept voies de 12 600 mètres carrés, seront construits. Pendant les travaux, les trains seront maintenus au technicentre de Joncherolles, en Seine-Saint-Denis, où une partie des rames du RER D est déjà entretenue.

Afin de minimiser l’impact environnemental de la démolition, une approche singulière a été choisie pour évacuer les déchets. Un convoyeur de 80 mètres surplombe l’avenue de Choisy les voies du RER D, entre le site ferroviaire et le Port Bergeron, servant à acheminer les débris du chantier. Les gravats sont ensuite déposés dans des berges, et évacués par la Seine. Ainsi 60,000 tonnes de matériaux de démolition ont été transportées par voie fluviale, évitant environ 20 à 30 camions par jour, soit 1,500 camions au total sur les routes. Ce système minimise aussi les nuisances sonores pour les riverains.

Convoyeur servant à acheminer les débris du chantier (Photo: SNCF, Cédric Doux)
Convoyeur servant à acheminer les débris du chantier (Photo: SNCF, Cédric Doux)

Autres considérations écologiques

Aussi, une attention sera prêtée aux risques d’inondation du site, veillant à ce que les nouvelles constructions ne nuisent pas au bon ruissellement des eaux. Une fois les travaux complétés, un objectif de 75 pourcent est mis en place en termes de récupération des eaux utilisées pour le nettoyage des trains. Enfin, une labellisation Énergie Positive et Réduction Carbone pour tous les bâtiments sera demandée, afin de correspondre aux futures réglementations thermiques et environnementales de la construction neuve.

L’histoire du Technicentre de Maintenance de Villeneuve (TMV), remonte à 1884. En octobre 2008, le Technicentre Maintenance de Villeneuve né de la fusion de deux sites : Villeneuve Prairie et Dépôt. Le centre assure la maintenance des matériels roulants ferroviaires pour des clients, incluant Transilien D&R, Intercités, Ter BFC, Ter CDVL, TER GE, Infrarail, Fret, Masteris, Train Expo.

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Auteur: Emma Dailey