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TGV M (Photo : Alstom)

TGV M d’Alstom circule sur le réseau français

TGV M dans lequel la SNCF à investit 3.5 milliards d'euros (Photo : Alstom)

C’est dans la nuit du 21 au 22 juin que les essais dynamiques du TGV M, également connu sous le nom d’Avelia Horizon, ont commencé en France avec une rame de Présérie n°2 (PS2) . Ce modèle devrait débuter sa vie commerciale en 2025, une fois que les derniers tests seront conclus. 

Ce TGV de cinquième génération, conçu et produit par Alstom, a des voitures à deux niveaux, une configuration push-pull et une motrice à chaque extrémité. Au cours des tests de la semaine dernière, la calibration et le bon fonctionnement de tous les capteurs de mesure installés par l’Agence d’Essais Ferroviaire (AEF) ont été vérifiés. Les essais se sont déroulés avec succès, et la rame PS2 est désormais prête pour la prochaine phase de la campagne d’essais qui la conduira à travers la France, commençant par la Bretagne. Plus précisément, ce seront des essais de shuntage qui auront lieu cette semaine en Bretagne, à Plouaret Trégor en Côtes-d’Armor (22).

La gare de Plouaret-Trégor est située sur la ligne ferroviaire Paris-Brest et l’embranchement vers Lannion. Cette gare est « un passage obligatoire pour valider le shuntage d’un train » exprime David Goeres, Directeur des projets TGV M chez SNCF, sur LinkedIn. Cette phase suivante aura lieu en collaboration avec des experts de SNCF Voyageurs, SNCF Réseau et le constructeur français Alstom. La prochaine phase d’essais verra aussi le train rouler à 320 kilomètres par heure sur le réseau national français, afin de valider les gains de la nouvelle forme plus aérodynamique du nez du TGV M.

Avant cette phase de tests en France, une phase tests intensive, de six mois, a été réalisée pour le nouveau TGV M d’Alstom à Velim, en République tchèque. Les tests ont inclus des essais de pré-validation, des tests d’admission et des tests d’endurance. Les premières phases se sont déroulées avec succès, y compris des essais de fonctionnement, de freinage et de signalisation. Les conducteurs de SNCF Voyageurs ont également été impliqués pour s’assurer que l’espace de travail répondait à leurs besoins. Des tests climatiques ont également été effectués à Vienne pour évaluer l’efficacité énergétique du train.

‘M’ comme modulaire

Le « M » du TGV M signifie modulaire. Des espaces voyageurs aux services en passant par la technologie, « Tout est configurable » dit David Goeres, directeur de projet TGV-M, dans un entretien avec le média Clubic à l’occasion du salon VivaTech 2023. Ce modèle dispose aussi d’une plus grande capacité passagère. Dans sa version INOUI, le TGV M sera capable d’accueillir jusqu’à 600 passagers. Lorsque la SNCF attache deux TGV ensemble, comme elle le fait souvent sur certains trajets, la capacité passe donc à 1 200 passagers, contre 1 000 dans les trains actuels. Cela représente une augmentation significative, tout en préservant voire améliorant le confort des voyageurs grâce à plus d’espace entre les sièges, offrant ainsi une expérience plus agréable à bord. Pour le OUIGO, la capacité sera de 740 places et de 1 480 places lorsque deux trains seront accouplés, par rapport aux 1 200 à 1 300 personnes actuellement.

Le TGVM, « C’est l’outil qui doit permettre de faire face au réchauffement climatique » , continue David Goeres. En effet, ce modèle est plus économe en énergie et offre des coûts d’exploitation plus faibles, grâce à l’éco-conduite qui adapte sa consommation d’énergie au nombre de passagers à bord, un nez plus aérodynamique, et à un système de freinage régénératif qui renvoie l’énergie à la caténaire. Ainsi, le TGV M consomme 20 pour cent d’énergie en moins que les modèles actuels et son empreinte carbone sera réduite de 32 à 37 pour cent par rapport aux anciens TGV. Aussi il est recyclable à 97 pour cent.

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Auteur: Emma Dailey