Une nouvelle crise ferroviaire du type de celle de la DB ?

La SNCF met en garde contre l’effondrement de la qualité du rail français sans un financement annuel d’un milliard d’euros – mais il y a des solutions

French rail infrastructure needs urgent investment, says SNCF. But they're proposing solutions.
French rail infrastructure needs urgent investment, says SNCF. But they're proposing solutions.

L’infrastructure ferroviaire française pourrait connaître une dégradation généralisée d’ici quelques années si l’on ne remédie pas aux déficits d’investissement urgents, a averti la SNCF dans un rapport interne. C’est une sonnette d’alarme que tire régulièrement la société nationale des chemins de fer français. Mais cette fois-ci, elle met également sur la table plusieurs solutions de financement.

La SNCF a prévenu que le réseau ferroviaire français risquait de devenir un « réseau de second rang » d’ici à la fin de la décennie, à moins qu’un milliard d’euros supplémentaire par an ne soit affecté à la rénovation urgente des infrastructures. Cette évaluation sévère provient d’un document interne envoyé par la société aux décideurs nationaux et régionaux, et révélé par Les Échos le 14 mai 2025, lors de la conférence de financement « Ambition France Transports » du gouvernement.

Le rapport dresse un tableau sombre de la situation. D’ici 2028, l’entreprise estime que 4 000 kilomètres de lignes ferroviaires – dont une partie des 17 000 km du réseau principal qui achemine 90 % du trafic voyageurs et 80 % des services TER – pourraient voir leur qualité de service se dégrader fortement, perturbant jusqu’à 2 000 trains par jour dans la quasi-totalité des régions. En l’absence d’investissements supplémentaires, ce risque pourrait s’étendre à 10 000 kilomètres d’ici dix ans, prévient la SNCF.

Dans le document qui a fait l’objet d’une fuite, la SNCF met explicitement en garde contre « un effondrement de la qualité du service » si le déficit de financement n’est pas comblé, en détaillant le déclin technique du réseau : les voies ont en moyenne 30 ans, les caténaires 40 ans, et plus de 20 % des caténaires et des sous-stations sont déjà obsolètes. La SNCF met carrément en garde contre « un effondrement de la qualité du service », citant la crise ferroviaire allemande – où le sous-investissement général a entraîné une baisse de la ponctualité des trains longue distance à seulement 61 % en 2023 – comme un exemple à suivre. Le rapport qualifie ce scénario d' »imminent », à moins que de nouvelles sources de financement ne soient assurées.

Solutions de financement pour le rail français

Si le ton est sans surprise alarmiste – la SNCF et plusieurs organismes français mettent en garde contre une telle défaillance du réseau depuis près de vingt ans – cette fois-ci, l’entreprise présente également une série de propositions de financement concrètes pour combler ce qu’elle estime être un déficit annuel d’un milliard d’euros à partir de 2028.

L’entreprise suggère de détourner une partie des recettes prévues par le gouvernement français dans le cadre du système européen d’échange de quotas d’émission (ETS), qui devrait générer jusqu’à 5 milliards d’euros par an à partir de 2028. La réaffectation d’une partie de cette somme à l’infrastructure ferroviaire n’aggraverait pas le déficit budgétaire de l’État, affirme la SNCF.

Parmi les autres options proposées figurent l’augmentation de la contribution des poids lourds lors de la renégociation des concessions autoroutières en 2032, et l’intégration du rail dans le système français des certificats d’économie d’énergie (CEE), qui, selon la SNCF, pourrait débloquer d’importants investissements privés supplémentaires.

Ces propositions sont maintenant sur la table de la conférence « Ambition France Transports », qui se déroulera pendant dix semaines et se conclura en juillet 2025 par un rapport final au gouvernement.

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Cet article a été traduit automatiquement de la langue originale vers le français.

Auteur: Thomas Wintle

Source: RailTech.com