à bord n'est pas à l'heure

Les voies sont prêtes, mais pas les trains : La Belgique reporte à 2027 la mise en service de l’ETCS

Infrabel locomotive running with ETCS signalling at Liège station.

Le gouvernement fédéral belge a officiellement reporté l’opération obligatoire « ETCS only » sur son réseau ferroviaire national de décembre 2025 à décembre 2027. Le déploiement de l’infrastructure se déroule parfaitement comme prévu, mais certains opérateurs privés ne sont pas encore prêts pour le passage à l’ETCS.

Le report de deux ans, approuvé par le Conseil des ministres sur proposition du ministre belge de la mobilité, Jean-Luc Crucke, donne aux opérateurs ferroviaires plus de temps pour équiper leur matériel roulant du système européen de contrôle des trains (ETCS), la norme de l’UE en matière de sécurité et de signalisation des trains.

Des perturbations économiques en perspective

Alors que l’infrastructure ferroviaire devrait être entièrement équipée de l’ETCS d’ici à la fin de 2025, comme prévu, l’obligation pour tous les trains de circuler exclusivement avec ce système a été reportée. Selon le gouvernement, cette décision vise à éviter des perturbations opérationnelles et économiques importantes, notamment dans le domaine du transport de marchandises.

« Certaines analyses indiquent que le trafic de marchandises actuel pourrait diminuer d’environ 30 % si l’obligation de rouler exclusivement avec l’ETCS prenait effet à partir de décembre 2025 », a déclaré un porte-parole du gouvernement à RailTech. « Sans report, des pertes de capacité considérables pourraient donc se produire, en particulier dans le transport de marchandises, d’où le retard. Les trains déjà équipés de l’ETCS circulent actuellement avec cette technologie sur les tronçons prêts pour l’ETCS.

Après avoir consulté le secteur, l’autorité nationale de sécurité et l’organisme de réglementation, le gouvernement a conclu qu’un report limité était nécessaire. M. Crucke a qualifié la mesure de court terme, non discriminatoire et proportionnée, notant qu’elle ne remettra pas en question le principe de la migration obligatoire vers le système ETCS pour pouvoir circuler sur le réseau ferroviaire belge.

Déploiement rapide de l’infrastructure, mais l’embarqué reste à la traîne

Le gestionnaire de l’infrastructure ferroviaire belge, Infrabel, poursuit le déploiement de l’ETCS comme prévu initialement. Actuellement, 83 % du réseau est équipé, au 27 avril de cette année. En 2021, ce chiffre sera encore de 30 %, ce qui montre la rapidité du déploiement réalisé par Infrabel. Le porte-parole du gouvernement est convaincu que la couverture totale sera prête en décembre de cette année.

Le déploiement rapide d’Infrabel se caractérise par son approche progressive, mettant en œuvre le niveau 1 de l’ETCS, le niveau 1 de supervision limitée et le niveau 2 dans différents projets. Lors de la conférence RailTech Belgium qui s’est tenue au début de l’année, Jochen Bultink, COO d’Infrabel , a parlé d’ un « compromis sur ce qui était possible ». L’infrastructure n’est toutefois que la moitié de l’équation.

Le ministre de la mobilité, M. Crucke, a déclaré dans une déclaration de politique générale au Parlement belge que les opérateurs privés de transport de marchandises et de passagers « progressent bien » dans l’installation de l’ETCS, mais que plusieurs opérateurs éprouvent des difficultés à équiper l’ensemble de leur flotte dans les délais impartis, « notamment en raison de retards de la part des sous-traitants ».

Il ne fait aucun doute que la flambée des coûts de l’installation de l’ETCS à bord des véhicules n’a pas facilité la tâche des opérateurs qui doivent passer à l’étape suivante. Selon un rapport de l’équipe de gestion du déploiement de l’ERTMS de l’UE, le coût du réaménagement et de la modernisation des trains a doublé en l’espace de quatre ans seulement.

Des sanctions possibles ?

Avec ses grandes ambitions en matière d’ETCS, le gouvernement belge se trouve un peu dans l’embarras. Il devrait être annulé que les opérateurs qui sont actuellement en retard dans la mise en œuvre des obligations soumettent ultérieurement une nouvelle demande de report, déclare-t-il. Par conséquent, le gouvernement belge indique qu’il réfléchira à d’éventuels mécanismes d’incitation et de sanction, ainsi qu’à des obligations de déclaration, afin de s’assurer que tous les acteurs concernés respecteront le nouveau délai. On ne sait pas encore laquelle de ces options – la carotte ou le bâton – sera retenue.

Plus d’informations ici :

Cet article a été traduit automatiquement de la langue originale vers le français.

Auteur: Esther Geerts

Source: RailTech.com