Bientôt plusieurs opérateurs ferroviaires entre Amsterdam et Paris ?

Eurostar train on tracks near Rotterdam

Six opérateurs prévoient de relier Amsterdam à Paris via Bruxelles au cours des prochaines années. Il s’agit à la fois de trains à grande vitesse et de liaisons traditionnelles. « Le marché est très concurrentiel », a déclaré le mois dernier Sophie Dutordoir, administrateur délégué de la SNCB.

La dirigeante de la SNCB craint un goulot d’étranglement et surtout des choix à faire, a-t-elle déclaré devant la commission Mobilité de la Chambre, comme le rapporte le journal belge Le Soir. Chez le gestionnaire de l’infrastructure ferroviaire belge Infrabel, le trafic international est souvent placé en priorité 2, la plus haute priorité en service normal (la priorité 1 est réservée aux trains de secours et d’urgence). Le trafic international devant également tenir compte des capacités à l’étranger, il est fréquent de devoir « déplacer » un ou plusieurs trains du service intérieur de la SNCB pour accueillir un Eurostar ici, un ICE là, ou tout autre train de priorité 2. Il faut toutefois noter que le risque de congestion se cristallise autour de certains nœuds du réseau belge, comme la fameuse jonction Nord-Sud de la capitale.

Le PDG d’Infrabel a également laissé entendre en octobre à la télévision nationale (RTBF) que des liaisons concurrentes Amsterdam-Bruxelles-Paris étaient sur sa table. Comme nous l’avons déjà signalé, les chemins de fer italiens FS Italiane s’intéressent à cette liaison, et le directeur de la SNCB mentionne des projets « à grande vitesse », bien que les projets à 200 km/h ne soient pas considérés comme des projets « à grande vitesse » selon les critères de l’UIC.

Cependant, les craintes exprimées au Parlement belge peuvent être tempérées. Tout au long de l’année, de nombreux projets ont été annoncés. Mais comme l’a déjà constaté l’opérateur de trains de nuit European Sleeper, ces annonces ne débouchent pas immédiatement sur des résultats concrets. Il se pourrait bien que certains des six projets ne se réalisent pas ou ne se réalisent pas tout de suite.

De nombreux projets

L’un de ces six projets a été annoncé en juin 2023 par Arriva NL, une filiale de la Deutsche Bahn, qui souhaite faire circuler un train quotidien entre Groningue et Paris à partir de juin 2026. Mais il semble qu’il s’agisse plutôt d’une tactique. Arriva explique que le secrétaire d’Etat de l’ancien gouvernement néerlandais avait en effet expliqué que si aucune initiative concernant les services ferroviaires internationaux n’était présentée avant le 10 juin 2023, ces services seraient inclus dans la concession du principal réseau ferroviaire néerlandais.

C’est peut-être aussi la raison pour laquelle QBuzz, une filiale de FS Italiane, a décidé de présenter son projet. Malgré le silence qui a régné jusqu’à présent, le projet de Trenitalia est certainement à prendre au sérieux, même si aucune date de lancement n’a été fixée pour l’instant. Les trains Frecciarossa n’ont pas été approuvés en Belgique et aux Pays-Bas, mais cela pourrait s’accélérer, comme ce fut le cas en France et en Espagne.

La SNCF bien avancée

En revanche, occuper les voies tant qu’il est encore temps est la politique de la SNCF française, qui envisage de réintroduire un train classique entre Paris et Bruxelles, après l’avoir annulé en 1997. Ce train n’ira cependant pas jusqu’à Amsterdam. Il prévoit d’utiliser des voitures I11 que la SNCB pourra libérer suite à l’arrivée des voitures M7 sur la ligne Ostende-Liège-Eupen.

La SNCF prévoit de mettre en service ce train en juin 2024 avec un seul aller-retour, mais il est déjà prévu d’augmenter le nombre de fréquences. Ce projet – s’il se concrétise – sera probablement le seul à se concrétiser cette année. Toutes ces initiatives devront trouver leur place dans la gare du Midi à Bruxelles, d’où la crainte de l’administrateur délégué de la SNCB de voir ses propres trains évincés pour faire de la place.

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Cet article a été traduit automatiquement de l’original en anglais vers le français.

Auteur: Frédéric de Kemmeter

Source: RailTech.com