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Les gares doivent devenir des lieux conviviaux

C’est le défi que la SNCB va surmonter pour atteindre un double du trafic d’ici 2030, en ligne avec les objectifs climatiques de la Belgique.

Selon son plan d’investissements sur 10 ans récemment porté au gouvernement, la SNCB devrait transporter 30% de voyageurs supplémentaires d’ici 2030. Atteindre de tels chiffres ne suppose pas seulement de mettre davantage de trains sur le réseau, mais aussi de rendre nos gares plus attractives.

La qualité et les objectifs de la SNCB vont certainement figurer dans le contrat de gestion en préparation au gouvernement. Jusqu’ici, il n’y a plus de contrat de gestion depuis 2008 mais seulement des avenants.

Le plan d’investissement de la SNCB semble être traduit par une nouvelle ère pour le rail en Belgique. Le ministère fédéral des Transports en a négocié le contenu avec le conseil d’administration de la SNCB pendant un an.

L’ambition de la SNCB d’exploiter 2 trains par heure dans chaque sens, et même au moins 4 trains par heure et par sens autour des grandes villes, ce qui induit de facto un impact sur les gares, du moins pour les grandes et moyennes gares.

Des lieux d’échange

Au-delà du service des trains, la gare est – et reste -, le premier point de contact des citoyens avec le transport ferroviaire. Les gares belges vont devenir des « lieux de vie ». Elles devraient être plus sûrs et plus propres, plus accessibles aux personnes à mobilité réduite et offrir davantage de places pour les vélos.

Créées parfois il y a bien longtemps, certaines petites gares font dorénavant face à des demandes nouvelles pour lesquelles elles n’ont pas été adaptées. Il en est ainsi des nombreux obstacles qui jalonnent le parcours d’une personne à mobilité réduite ou plus simplement, des parents voulant voyager avec une poussette et leur enfant en bas âge.

D’autres demandes concernent par exemple des rampes à vélo à placer le long des escaliers pour atteindre les quais depuis les couloirs sous voie.

Un autre constat est que certaines surfaces ouvertes au public peuvent être « commercialisées », ce qui n’est à priori pas un métier de cheminot. Cette commercialisation permet de tirer des revenus, là où c’est possible, d’un actif immobilier qui coûte cher à la SNCB, tout particulièrement quand il faut conserver un bâtiment historique devenu trop vaste pour le trafic actuel.

La belle architecture n’est pas un luxe

L’architecture et la convivialité sont d’une importance cruciale pour donner la première (bonne) impression. C’est par sa gare en effet que les gens jaugent la qualité d’un service public d’une région ou d’un pays. L’investissement dans la rénovation d’une gare peut, à son tour, apporter la confiance nécessaire en fournissant un axe de développement pour nos villes et communes.

Les améliorations apportées aux gares peuvent apporter des avantages plus larges, par exemple en ce qui concerne le quartier de la gare. La gare ne peut plus être le coin hideux du village, que l’on évite. Elle doit redevenir le centre du village ou de la petite ville. On peut parfois oser le geste architectural, sans sombrer dans la mégalomanie.

Pour ses petites gares, la SNCB a encore beaucoup de travail à formuler.

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Auteur: Frédéric de Kemmeter