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L'équipe HS1

Prochaine arrêt international pour HS1: les vignobles

L'équipe HS1 devant la gare de Bordeaux-Saint-Jean (Photo: communiqué de press HS1, 2018)

High Speed 1 (HS1) prévoit d’ouvrir une nouvelle ligne reliant la gare internationale de Saint-Pancras à Londres à la gare de Bordeaux-Saint-Jean, d’ici 2026.

Cette ligne offrira aux voyageurs une alternative à faible émission de carbone aux vols court-courriers et augmenterait la capacité de la ligne. Les compagnies aériennes à bas prix transportent actuellement 1,2 million de passagers par an entre ces deux destinations. Eurostar estime qu’un vol équivaut à peu près à 13 trajets sur son service, cette ligne pourrait donc considérablement réduire les émissions carbones.

Dyan Crowther, directeur générale de HS1, a dit : « Comme nous l’avons vu avec l’introduction récente du service Eurostar Londres-Amsterdam, il existe une réelle demande pour que les services de trains internationaux offrent un service confortable et mieux relié, en particulier pour les voyages de loisirs », d’après le Sunday Times. Les passagers semblent prêts à voyager jusqu’à cinq heures en train, alors que leurs volonté de choisir le train plutôt que l’avion diminue fortement au-delà de cette durée.

Un voyage plus rapide

La route directe contourne Paris utilisera la nouvelle ligne ferroviaire à grande vitesse de 302 kilomètres reliant Tours à Bordeaux, où les trains peuvent atteindre une vitesse de plus de 320 kilomètres par heure. Le nouveau service aura un temps de trajet inférieur à cinq heures, alors que le trajet actuel de Londres à Bordeaux dure 5 heures et 25 minutes, et de Bordeaux à Londres dure 6 heures et 26 minutes, en raison des contrôles de sécurité.

La gare de Bordeaux-Saint-Jean devra également être développée pour faciliter les départs internationaux. Les quatre opérateurs ferroviaires, HS1, Lisea, Eurotunnel et SNCF Réseau, se sont réunis à Bordeaux en avril 2018 pour en discuter, ainsi que des créneaux de départ, de la coopération avec les autorités ainsi que des sillons. Les discussions avec les autorités françaises sont également toujours en cours.

Conséquences du Brexit

Depuis le Brexit, les nouveaux contrôles aux frontières ont augmenté les temps de trajet et réduit de 30 % la capacité de pointe à St Pancras. Ce problème sera encore aggravé par le système d’entrée-sortie biométrique automatisé de l’Union Européenne (UE) pour les voyageurs de pays tiers qui entrent dans l’UE ou en sortent, qui sera introduit cet été.

En effet, les contrôles aux frontières prendraient 90 secondes de plus par passager, ce qui est considérable étant donné que chaque Eurostar compte entre 750 et 900 sièges. Il sera aussi difficile de trouver de l’espace à St. Pancras pour installer des kiosques supplémentaires afin d’accélérer le processus.

Collaboration

Les opérateurs ferroviaires travaillent sur des créneaux horaires et des itinéraires préétablis et convenus, de sorte qu’un nouvel opérateur ferroviaire international sera en mesure de mettre la ligne en service d’ici quelques années.

« C’est la première fois que des opérateurs ferroviaires collaborent de cette manière, ce qui évite à l’opérateur ferroviaire de devoir effectuer un travail de fond. L’itinéraire est presque prêt à être emprunté par un opérateur ferroviaire, dès que les gouvernements britannique et français se seront mis d’accord sur les contrôles aux frontières. Avec un engagement adéquat, nous pourrions envisager de nouveaux services dans les deux prochaines années, » dit Dyan Crowther.

Développements futurs

HS1 a nommé un nouveau responsable du développement du marché, Edmund Butcher, pour développer de nouvelles opportunités d’itinéraires. HS1 développe une toute nouvelle gamme de destinations internationales directes, dont Genève, pour tirer parti du trafic de ski.

Des connexions avec Francfort, Cologne, Marseille et Toulouse sont aussi envisagées pour un déploiement en 2030. Milan, en Italie, pourrait également être un développement possible une fois que la liaison à grande vitesse entre Lyon et Turin, comprenant un tunnel de 56 kilomètres sous les Alpes, sera terminée, selon le Sunday Times.

Auteur: Emma Dailey