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Trains automatisés à la demande : Sans cela, les lignes secondaires seront mortes

View of the railway station of Hallstatt, Austria
View of the railway station of Hallstatt, Austria, a good example of a single track branch line.

Des trains autonomes et à la demande se préparent à redonner vie aux lignes secondaires autrichiennes en difficulté. Les chercheurs du campus FH de Vienne mettent au point un nouveau type de petit véhicule ferroviaire autopiloté qui pourrait transformer le transport rural, à condition que les réglementations européennes soient prises en compte à temps.

Imaginez que vous commandiez un train comme vous le feriez pour un taxi. C’est l’idée qui sous-tend une série de projets de recherche menés par FH Campus Vienna, visant à apporter un transport flexible, alimenté par l’IA, dans les zones mal desservies par le réseau ferroviaire traditionnel. Selon Heimo Hirner, directeur du centre de recherche sur l’IA, les logiciels et la sécurité de l’université, cette innovation pourrait contribuer à assurer la survie des lignes secondaires à voie unique, a-t-il déclaré à la publication scientifique de l’agence de presse autrichienne.

La vision ? Un train compact pouvant accueillir jusqu’à dix passagers, circulant de manière autonome sur des lignes à voie unique à la campagne. Ces lignes, dont l’entretien et la modernisation sont souvent trop coûteux, pourraient être relancées si la technologie permettait aux trains de fonctionner de manière autonome et rentable.

La sécurité d’abord, et ensuite

Le plus grand défi n’est pas la technologie, c’est la loi. « Le principal obstacle n’est pas la technologie, mais le cadre réglementaire en Europe », a déclaré M. Hirner à APA-Science. Selon les règles actuelles de l’UE, l’utilisation de l’apprentissage automatique dans les systèmes ferroviaires critiques pour la sécurité est limitée. C’est un problème pour la détection d’objets basée sur l’IA, qui est au cœur de la réussite du système.

Même les modèles les plus précis ne suffisent pas. « Les modèles qui permettent une reconnaissance des objets à 95 % sont formidables, mais pas suffisants », a déclaré M. Hirner. C’est pourquoi le projet Neurokit2e, auquel participent 25 partenaires européens, s’efforce de mettre au point des preuves de sécurité qui pourraient rendre l’apprentissage automatique acceptable dans le cadre des normes ferroviaires.

Plus que de la théorie

Des travaux antérieurs, tels que le projet TARO (Towards Automated Railway Operation), en collaboration avec les chemins de fer fédéraux autrichiens (ÖBB), ont permis de simuler la logistique de la circulation de plusieurs véhicules sur des lignes à voie unique. Les possibilités de dépassement étant limitées, les trains doivent être suffisamment intelligents pour éviter les embouteillages.

Parallèlement, un partenariat entre Infineon, TTTech, Silicon Austria Labs et d’autres développe un capteur lidar à faible coût pour détecter les objets sur ou à proximité de la voie. Aujourd’hui, les chercheurs s’attaquent directement à l’apprentissage automatique, dans l’espoir d’intégrer la prise de décision en temps réel dans les futurs véhicules.

Essais du prototype

Un prototype simple est déjà testé sur une ligne régionale du Burgenland, dans l’est de l’Autriche, et des dispositifs de sécurité y sont progressivement intégrés. L’objectif final est que le train fonctionne de manière autonome, avec la capacité de s’arrêter et d’évaluer le danger sans intervention humaine. Une commande manuelle subsistera néanmoins : en cas d’urgence, un centre de contrôle pourra prendre le relais grâce à des caméras embarquées.

L’acceptation par le public est également essentielle. Dans le cadre d’un nouveau projet mené avec les universités de sciences appliquées de Zurich et de Munich, des psychologues de la circulation étudient la réaction des gens face au transport ferroviaire autonome.

Selon FH Campus Vienna, ces trains pourraient changer la façon dont l’Europe envisage la mobilité rurale. Comme l’a dit M. Hirner : « Si nous ne mettons pas cela en œuvre dans les années à venir, les lignes secondaires seront mortes. »

Pour en savoir plus :

Cet article a été traduit automatiquement de la langue originale vers le français.

Auteur: Esther Geerts

Source: RailTech.com