Flying Scotsman vs Royal Scotsman : Donald, où est ta tendresse ?

Qui a mis ce train là ? L’enquête sur la brutalité avec laquelle le Flying Scotsman a courtisé le Royal Scotsman a permis d’en déterminer les causes. Un conducteur malvoyant, l’absence de vigie et un train inattendu dans la travée 3 sont autant de facteurs qui ont contribué à l’accident.
Lorsque la locomotive à vapeur la plus célèbre du monde heurte le train le plus prestigieux de Grande-Bretagne, l’endroit se retrouve sur la carte. Il est certain que plus de gens savent maintenant où se trouve Aviemore, dans les Highlands écossais, qu’avant le 29 septembre de l’année dernière. Parmi eux, les agents de la Rail Accident Investigation Branch (RAIB), qui ont publié leurs conclusions sur l’incident.
Un accident pittoresque
Aviemore est le centre de sports d’hiver et de plein air le plus connu d’Écosse. Il s’agit également d’un nœud ferroviaire d’importance historique. Avant l’extension directe vers le nord de la Highland Main Line en 1898, les trains d’Inverness empruntaient une route pittoresque à travers le Speyside, la première région écossaise de distillation du whisky. Un vestige méridional de cette ligne subsiste, sous la forme du Strathspey Railway, une compagnie privée.

C’est pour un trajet sur le Strathspey Railway que le train d’élite Belmond Royal Scotsman attendait sur le quai d’Aviemore. La traction pour le voyage devait être le prestigieux Flying Scotsman, qui fêtait son propre centenaire. Il suffit de dire que si tout s’était déroulé comme prévu, la RAIB n’aurait pas été impliquée. Ce n’est pas le cas, et le Flying Scotsman, qui a d’abord lancé son appel d’offres, a heurté son homologue royal plus durement que prévu.
Un point de vue mitigé sur l’inefficacité de la gestion des visites
La collision s’est produite relativement lentement, à une vitesse de 11 km/h. Mais ce n’était pas une partie de plaisir. Cependant, elle n’a pas été une partie de plaisir. Deux passagers du train ont été transportés à l’hôpital. La collision a également causé des dommages mineurs au tender de la locomotive et des dommages aux voitures impliquées, qui ont été mises hors service. Selon la RAIB, la collision s’est produite parce que le train se trouvait plus près que le conducteur ne le pensait et qu’il n’a pas contrôlé sa vitesse en conséquence. « La vue du conducteur sur la voie devant lui était limitée. Personne dans la cabine n’a averti le conducteur que la locomotive s’approchait des voitures », indique le rapport de la RAIB.

Compte tenu des blessures subies, la RAIB a vu d’un mauvais œil la gestion inefficace de la visite de la locomotive par la Strathspey Railway Company. La RAIB a formulé une recommandation à l’intention de la Strathspey Railway Company. Elle l’invite à revoir les dispositions prises pour les opérations anormales prévisibles. Il s’agit notamment de la visite de véhicules ferroviaires et d’événements spéciaux, afin de s’assurer que les risques sont identifiés, évalués et atténués.
Réparations, réparations, réapprovisionnement
La RAIB a identifié deux points à retenir. « Le premier est un rappel de l’importance pour le personnel de bord de maintenir une surveillance efficace lors de la conduite en visibilité directe et de savoir qui est responsable du maintien de cette surveillance », indique le rapport. « La seconde est l’importance de respecter les règles concernant le nombre de personnes dans la cabine d’une locomotive et de s’assurer que les rôles pendant les mouvements sont clairement compris ». Six personnes se trouvaient sur la plate-forme à ce moment-là.

Flying Scotsman est la célèbre locomotive à vapeur construite pour la London and North Eastern Railway en 1923. Sa durée de vie opérationnelle n’a été que de quarante ans, mais la locomotive a été une attraction mondiale pendant six décennies. Elle a été retirée des lignes principales par les chemins de fer britanniques en 1963. Elle appartient aujourd’hui au National Railway Museum du Royaume-Uni. On ne sait pas ce qui a coûté le plus cher : les réparations de la locomotive, les réparations du matériel roulant ou le réapprovisionnement du casier à vin du Royal Scotsman à bord.