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Une double voie de Mol à Hamont ?

Infrabel a soumis un rapport sur l’impact environnemental du projet de doublement des voies entre Mol et Hamont et espère pouvoir demander un permis d’ici la fin de l’année.

L’actuelle ligne 19 correspond à un tronçon du fameux dossier de « Rhin d’acier » devant relier Anvers à Mönchengladbach aux portes de la Ruhr en Allemagne, mais qui n’a jamais pu obtenir un concessus politique, principalement du côté néerlandais qui craignait le trafic abondant et le bruit incessant que cela induirait.

Il n’en reste pas moins que la semaine passée, la secrétaire d’État néerlandaise Vivianne Heijen a indiqué vouloir étudier la réouverture de la ligne ferroviaire Hamont-Weert pour le transport de voyageurs, ce qui impliquerait son électrification et le doublement de cette voie.

Le côté belge déjà électrifié

A l’automne 2018, Infrabel avait démarré les travaux d’électrification 3kV de la ligne Mol-Hamont (ligne 19), qui furent réalisés par phases, tronçon par tronçon. Il s’agit en réalité d’une voie unique. Au total, 830 poteaux caténaires ont été installés et 200 km de fils et câbles pour la caténaire ont été déroulés.

Réparties sur la ligne ferroviaire longue de 33 km, Infrabel avait également construit 3 nouvelles sous-stations de traction à Lommel, Neerpelt et Hamont. L’investissement total pour les travaux d’électrification de la ligne ferroviaire Mol-Hamont s’élèvait à 30,9 millions d’euros, dont une partie (40%) était subventionnée par l’Europe. L’électrification représentait un investissement important pour la mobilité dans la Campine et le Limbourg.

Sur les 600m séparant la gare de Hamont à la frontière néerlandaise, il n’y a cependant pas encore de caténaire.

Passer à la double voie

Le doublement de la ligne 19 (Mol-Hamont) est un autre dossier indépendant de l’électrification. Il figurait dans l’agenda ferroviaire depuis 2009, mais n’avait jamais été mis en pratique. En 2016, le projet fut inclus dans les priorités ferroviaires flamandes.

Infrabel a maintenant soumis un rapport sur l’impact environnemental du projet et espère pouvoir demander un permis d’ici la fin de l’année. Les travaux devraient commencer en janvier 2024 et se terminer en décembre 2026.

Les quais de Lommel et d’Overpelt devraient être adaptés pour accueillir des trains de 9 ou 10 voitures, ce qui correspond à trois rames Desiros, par exemple.

La deuxième voie longerait la voie existante du côté nord de l’actuelle voie unique. Ce n’est qu’à la gare de Lommel que la nouvelle voie sera située au sud de la voie existante.

Le rapport environnemental devra également révéler si des expropriations sont nécessaires. La suppression des passages à niveau – on en compte 13 rien qu’à Pelt – n’est pas encore prévue.

Amélioration des gares

En gare de Hamont, la SNCB, en collaboration avec Infrabel , élèvera le quai à la hauteur standard de 76 centimètres. Cela rend plus confortable l’embarquement des voyageurs à la montéer et à la descente des trains à Hamont.

Parallèlement à l’élévation, ce quai sera également agrandit. Cela permettra aux trains plus longs de s’arrêter à Hamont, augmentant encore le nombre de places dans le train.

Reste à voir ce qui va se passer maintenant côté néerlandais pour que la ligne Anvers-Hamont devienne un véritable axe transfrontalier régional.

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Auteur: Frédéric de Kemmeter