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Une étude pour favoriser la traction diesel vers une traction à très faibles émissions

Photo : Frédéric de Kemmeter

L’Association européenne des loueurs de matériel ferroviaire (AERRL) veut réduire l’impact climatique des locomotives diesel.

L’Association européenne des loueurs de matériel ferroviaire (AERRL), avec le soutien d’Akiem, Beacon, Cargounit, Crédit Agricole CIB, ING, KfW IPEX-Bank et Société Générale, a lancé la première phase d’une étude visant à identifier et à promouvoir les technologies permettant de réduire l’impact climatique des flottes ferroviaires diesel existantes dans un avenir proche.

Bien que le rail soit déjà, et de loin, le mode de transport terrestre le plus durable, ce n’est un secret pour personne que le secteur du fret ferroviaire utilise encore bien plus le diesel que le transport voyageurs, ne fusse que pour les manoeuvres – nombreuses -, vers les embranchements d’usine ou les ports, par exemple.

La Commission impose des normes de plus en plus strictes et finance la R&D et les projets. Les entreprises de leasing et leurs partenaires financiers sont donc concernés au premier chef. Or le secteur du fret ferroviaire est un bon utilisateur des services de leasing.

Le secteur souhaite donc  réduire davantage son empreinte carbone et développe actuellement de nouvelles technologies telles que les locomotives hybrides, les trains à hydrogène, les biocarburants, etc.

Des alternatives au diesel

Il existe des alternatives aux trains et locomotives à moteur diesel, mais elles sont plus ou moins bien préparées pour le marché. Cela signifie qu’une transition du diesel doit être planifiée en fonction d’écosystèmes spécifiques :

  • la taille et l’âge de la flotte diesel, et le potentiel de mise à niveau ;
  • le stade de développement des technologies à faible émission de carbone pour remplacer le diesel, et les mises à niveau d’infrastructure requises ;
  • les technologies existantes pour réduire l’empreinte carbone jusqu’à ce que les alternatives au diesel soient disponibles pour un déploiement de masse, le niveau d’électrification du réseau et la feuille de route pour les mises à niveau ;
  • les exigences en matière de gamme opérationnelle et les charges prévues.

Au cours de la première phase de l’étude, l’AERRL travaillera avec trois de ses membres (Akiem, Beacon, Cargounit) et quatre banques (Crédit Agricole CIB, ING, KfW IPEX-Bank, Société Générale), partenaires de longue date des loueurs qui se sont engagés à contribuer à l’étude.

Le projet sera réalisé pour le compte d’AERRL et de ses partenaires par eolos, une société de conseil industriel pour les secteurs ferroviaire, maritime et électronique qui se concentre sur l’intégration de la durabilité environnementale dans les opérations commerciales et la conception des produits. Ses solutions s’appuient sur les principes et les modèles économiques de l’économie circulaire.

Fabien Rochefort, président de l’AERRL, explique que « de nouvelles technologies seront mises en œuvre dans les prochaines années pour réduire massivement les émissions de carbone des moteurs de traction diesel. Même si le diesel dans le rail émet six fois moins de carbone que le transport routier, nous devons, avant la fin de la décennie, identifier et promouvoir les technologies qui le remplaceront d’ici 2035. Nous sommes déterminés à ce que cette étude apporte une contribution significative à notre industrie, en ajoutant notre voix aux discussions avec nos pairs alors que la Commission européenne s’apprête à définir des lignes directrices pour un écosystème de transport européen plus vert à l’avenir. Nous suivons avec grand intérêt le cadre, la taxonomie et les technologies qui seront promus pour réaliser la révolution verte de notre industrie. »

Carole Coune, secrétaire générale de l’AERRL, ajoute : « je suis fière d’être chef de projet pour l’étude de l’AERRL sur le rail à très faibles émissions du futur, en collaboration avec Akiem, Beacon, Cargounit, Crédit Agricole CIB, ING, KfW IPEX-Bank et Société Générale. Tous les partenaires sont pleinement engagés dans des projets de réduction des émissions de CO2 et souhaitent que le rail continue de renforcer sa position de leader. Nous sommes impatients de présenter les résultats de la première phase de l’étude à nos collègues des autres organismes professionnels, dans le cadre des efforts visant à rapprocher le secteur. »

Auteur: Frédéric de Kemmeter