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Intercity New Generation Alstom

Doublement des fréquences du train Benelux dès décembre 2024

Source: NS

Les chemins de fer néerlandais NS et belges SNCB vont doubler le nombre de trains du service dit « Benelux » entre les deux pays.

Le train Benelux est cet Intercity qui relie Bruxelles à Amsterdam toutes les heures, passant actuellement par l’aéroport de Zaventem et rebroussant à Breda. Il n’a rien à voir avec le service Thalys qui officie sur la même relation à grande vitesse.

Le train Benelux est une création de 1957 et a toujours relié les deux capitales toutes les heures, week-end et jours fériés inclus. Alors que jadis il passait par Roosendaal et Dordrecht, son itinéraire avait été modifié en décembre 2012 lors de la brève apparition du Fyra.

L’échec du Fyra et la remise en service du train classique s’est accompagné du maintien du nouvel itinéraire, qui emprunte la LGV L4 d’Infrabel jusqu’à la frontière belgo-néérlandaise pour bifurquer ensuite vers Breda, où le train Benelux doit rebrousser chemin pour repartir vers Rotterdam puis Amsterdam, le tout sur les lignes à grande vitesse néerlandaise mais… sans faire de grande vitesse.

Un train dorénavant 100% néerlandais

Les chemins de fer néerlandais NS ont toujours voulu rehausser le service Benelux en remplaçant le matériel roulant tracté. Le constructeur Alstom remportait l’appel d’offre de mai 2016 pour fournir 79 rames de la gamme «Coradia Stream» pour les InterCity Next Generation (ICNG) néerlandais. En novembre 2018, Alstom et les NS officialisaient l’ouverture d’une nouvelle ligne d’assemblage de ces trains ICNG en Pologne, dans l’usine d’Alstom de Katowice.

Benelux-treinLe Futur réseau envisagé (image : NS)

Accélérer et dédoubler

Les néerlandais avaient cependant en tête d’accélérer les temps de parcours, grâce à la vitesse de 200km/h des nouvelles rames Alstom ICNG mais surtout en évitant 7 gares du parcours actuel.

Les 16 relations ICNG « accélérées » s’ajouteraient en effet à l’offre actuelle avec des arrêts intermédiaires uniquement à Schiphol, Rotterdam et Anvers-Central. La fin des arrêts à Breda, Noorderkempen, Anvers-Berchem, Malines, Bruxelles-Airport, Bruxelles-Nord et Bruxelles-Central permettrait – c’est encore une hypothèse à ce stade -, un trajet Amsterdam-Bruxelles en 2h, contre 2h45 actuellement.

Le but des néerlandais est clairement de contrer l’offre Eurostar (ex-Thalys) de la SNCF, dont les TGV font le même trajet, avec les mêmes arrêts et quasi la même fréquence (14 par jour), en 1h45.

Cette option n’aurait cependant pas été du goût de tout le monde, particulièrement en Belgique où 6 gares se voyaient privées de connexions directes avec les Pays-Bas. L’idée a donc été de conserver l’actuel service Benelux « Intercity Brussels » avec le même itinéraire et les mêmes gares, mais seulement jusqu’à Rotterdam-Central.

On ne sait pas encore si cet « Intercity Brussels » raccourcis conservera les rames tractées actuelles ou si ce service « bis » sera assuré in fine par les nouvelles ICNG.

Une offre abondante

NS International affirme avoir vendu en moyenne 39.000 billets par mois vers Bruxelles au cours des six derniers mois et 36 000 billets par mois vers Anvers. Avec la nouvelle offre de trains Intercity et des trains Eurostar (ex Thalys) actuels, 47 trains par jour devraient circuler entre les Pays-Bas et Bruxelles dans l’horaire 2024-2025. 

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Auteur: Frédéric de Kemmeter