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Une étude confirme la valeur ajoutée de la grande vitesse pour l’Europe

Photo : Pixabay

Une étude confirme que l’investissement dans un réseau européen complet de TGV apporte une valeur ajoutée à la société européenne et réduit massivement l’empreinte environnementale du transport européen de passagers, créant ainsi une mobilité durable et équitable.

Ce rapport, rendu public fin janvier dernier, présente les principales conclusions qui sous-tendent la mise en place d’un réseau européen de trains à grande vitesse (TGV) reliant les principales villes et régions européennes, en combinant les investissements dans la construction de nouvelles lignes TGV et dans la numérisation des lignes existantes, par le biais de l’ERTMS.

Il confirme que l’investissement dans un réseau européen complet de TGV apportera une valeur ajoutée à la société européenne et réduira massivement l’empreinte environnementale du transport européen de passagers.

Le rapport propose un plan directeur pour un réseau de TGV reliant toutes les capitales et grandes villes de l’UE et appelle la Commission et les États membres à une mise en œuvre coordonnée avec un financement suffisant au cours des prochaines décennies.

Valeur ajoutée

La demande globale de transport devrait augmenter à l’avenir, ce qui laisse une marge de manœuvre pour que le TGV continue à se développer, à condition toutefois que le réseau de TGV s’étende. Outre les avantages pour les passagers, le TGV présente de nombreux avantages sociétaux plus larges. Il produit beaucoup moins d’émissions – en termes de gaz à effet de serre et d’autres polluants atmosphériques – que le transport routier ou aérien de passagers.

Il s’agit d’un moyen essentiel de fournir des services de transport interurbain au nombre croissant de citoyens de l’UE qui renoncent à posséder une voiture. Il contribue également à stimuler le développement économique régional en reliant les citoyens et les entreprises à travers l’Europe. En outre, le TGV contribue à réduire la dépendance énergétique de l’UE grâce à l’efficacité énergétique du rail par rapport aux autres modes de transport.

Un tel réseau complet, qui triplerait au moins le réseau existant, nécessiterait certainement des investissements élevés, de l’ordre de 550 milliards d’euros, mais apporterait en retour un bénéfice net positif de l’ordre de 750 milliards d’euros à la société. Le TGV est souvent présenté comme un levier essentiel pour décarboniser le secteur des transports dans l’UE.

Aujourd’hui, il constitue déjà une alternative compétitive au transport routier de passagers et à l’aviation court-courrier, sur de nombreuses liaisons interurbaines, y compris les liaisons transfrontalières telles que Paris-Bruxelles.

Pourquoi on choisit le train à grande vitesse

Les données historiques relatives à l’ouverture de lignes de TGV dans l’UE et à l’étranger montrent qu’elles peuvent entraîner une réduction significative de la demande de transport aérien, jusqu’à 80 % dans le cas de la ligne Paris-Strasbourg, par exemple . Dans certaines régions de l’UE, les développements du TGV sont en passe de fournir les alternatives de transport nécessaires pour atteindre les objectifs globaux de décarbonisation de l’UE.

Parmi les raisons qui poussent les passagers à choisir le TGV plutôt que d’autres modes de transport, on peut citer le confort, la durée compétitive du voyage, le confort avec plus d’espace pour les jambes, la facilité d’embarquement et la possibilité de correspondances de ville à ville par rapport au transport aérien, ainsi que la possibilité de travailler ou de profiter de ses loisirs seul ou avec sa famille ou ses animaux domestiques pendant le trajet.

Une stratégie

La stratégie de l’UE pour une mobilité intelligente et durable prévoit de doubler le trafic ferroviaire à grande vitesse d’ici à 2030 et de le tripler d’ici à 2050, par rapport aux niveaux de 2015. Pour atteindre ces objectifs, il faudra revoir les ambitions à la hausse dans le secteur ferroviaire, notamment en ce qui concerne le développement de nouvelles lignes à grande vitesse, comme le projet Rail Baltica, et la modernisation des lignes existantes .

Si ces ambitions accrues ont un coût d’investissement, elles peuvent apporter des avantages considérables aux voyageurs et à tous les Européens.

La quantification des avantages de la croissance du trafic du TGV peut aider à justifier les investissements dans le développement du réseau TGV. Cette quantification nécessite une analyse comparative entre le TGV et les modes de transport concurrents ou les nouvelles technologies ,suivant une approche en deux étapes.

La première étape consiste à évaluer le marché potentiel du TGV à l’horizon 2030 et 2050. La deuxième étape consiste à évaluer l’impact du développement du réseau de TGV en termes de coûts et d’avantages associés.

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Auteur: Frédéric de Kemmeter