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SNCB: matériel roulant dernier cri sur les lignes L96 et L97

Photo : Frédéric de Kemmeter

Malmenées par les pannes récurrentes du matériel roulant, les lignes L96 et L97 peuvent enfin partiellement goûter à de nouveaux trains Alstom.

Il était grand temps. La ligne L97 Quiévrain-St Ghislain-Mons voit le bout du tunnel avec l’éviction progressive des antiques automotrices « Break » qui composent les trains Quiévrain-Mons-Bruxelles-Liège.

Tout n’est pas encore remplacé, loin de là, mais les nouvelles voitures M7 ont maintenant fait leur apparition sur ces trains IC qui relient le Borinage à la capitale, puis à Louvain (Leuven) et Liège. Par la même occasion, la ligne L96 Bruxelles-Mons, déjà dotée de trains composés une fois sur deux de voitures M6, bénéficie maintenant également des M7 qui font le bonheur des usagers des gares intermédiaires de Jurbise, Soignies et Braine-le-Comte et Hal.

Une chute de la qualité

Sur la liaison Quièvrain-Mons-Bruxelles, les temps sont durs depuis plusieurs années pour les navetteurs. Des pannes incessantes du matériel roulant – et pas toujours sur les automotrices Break -, forçaient la SNCB de soit annuler des trains, soit de modifier la composition. Or on voit actuellement certains de ces IC composés dare-dare de voitures M4 d’un âge certain…

Certains trains P sont aussi composés de voitures à deux étages M5, mais ces dernières ont déjà montré des signes de caprices au niveau des portes et du chauffage.

Qualifiés « IC », les trains de la relation Quiévrain-Bruxelles-Liège devraient en principe obtenir du matériel roulant ad-hoc, au minimum climatisé. Hélas, cette relation est ce qu’on appelle « asymétrique » : il y a de grands besoins de places entre Mons et Bruxelles, mais nettement moins entre Mons et Quiévrain.

Un dilemme que la SNCB compense parfois en scindant une partie de ces trains à Mons, pour ne laisser que quelques voitures poursuivre jusqu’à Quiévrain au lieu de l’entièreté du train. Certains quais (Thulin, Boussu) n’ont pas la longueur utile d’un train de 9 ou 12 voitures.

Un tiers des IC déjà composé de M7

Au nouvel horaire annuel débuté en décembre dernier, les rames de voitures M7 devenaient de plus en plus fréquentes et remplacent donc petit à petit les automotrices break.

Les livraisons ont pris du retard chez Alstom suite à la pandémie et aux délais de livraison des pièces. Mais le rythme s’accélère.

C’est une amélioration indéniable – quasi un bon en avant -, pour le confort des navetteurs et des usagers des lignes L96 et L97.

Rappellons que la SNCB, Bombardier et Alstom ont signé en 2015 un accord-cadre pour la livraison d’un maximum de 1.362 voitures à deux étages classées M7. Le volume des commandes était estimé à 3,3 milliards d’euros, dont 2,1 milliards d’euros étaient attribuables à Bombardier et 1,2 milliard d’euros à d’Alstom. Comme Alstom a racheté entretemps Bombardier, tout est maintenant du ressort du géant français.

L’objectif de la SNCB est évidemment double : remplacer les 580 voitures M4 qui datent d’une technologie des années 80 et commencent à accuser une certaine fatigue. Elles ne sont plus aux normes actuelles en matière de confort, avec des banquettes en 2+3 et l’absence de climatisation.

Il en est de même des automotrices break qui – bien que rénovées -, présentent un confort bien moindre par rapport aux automotrices AM96 ainsi qu’aux voitures M6 et M7.

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Auteur: Frédéric de Kemmeter