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Les M7 se répandent petit à petit sur le réseau SNCB

Photo : Frédéric de Kemmeter

Discrètes au début, les M7 arrivent petit à petit sur le réseau belge, en remplacement du matériel ancien.

En septembre 2021, deux premiers trains de pointe (Gand-Schaerbeek et Tongres-Bruxelles) circulaient avec une composition complète de voitures M7 à deux niveaux. Les livraisons, malmenées par la crise du covid qui a affecté le personnel d’usine, ont été retardées.

La nouvelle flotte doit augmenter le nombre de places assises, sera adaptée à une utilisation à 200 km/h et permettra le remplacement des véhicules plus anciens qui ne peuvent pas être équipés de l’ETCS, ainsi que comme soutenant l’objectif de la SNCB de réduire le nombre de types de rames de 14 à huit d’ici 2023.

Une commande record

Le 18 décembre 2015, la SNCB, Bombardier et Alstom annonçait la conclusion d’un accord-cadre pour la livraison d’un maximum de 1.362 voitures à deux étages classées M7. Le volume des commandes était estimé à 3,3 milliards d’euros, dont 2,1 milliards d’euros étaient attribuables à Bombardier et 1,2 milliard d’euros à d’Alstom. Comme Alstom a racheté entretemps Bombardier, tout est maintenant du ressort du géant français.

Particularité : l’introduction d’une « voiture motorisée », comportant des bogies moteurs et une cabine de conduite, et classée Bmx. La commande comporte quatre types de voitures, sur base des Twidexx allemands qui était la voiture de référence de l’ex-Bombardier. On y trouve :

  • Des voitures AB, avec pour la première fois un étage pour la première classe et un autre pour la seconde classe;
  • Des voitures B, de seconde classe uniquement;
  • Des voitures BDx, voitures-pilotes comportant une cabine de conduite et des facilités pour les PMR;
  • Et des voitures motorisées Bmx pour la traction

La voiture M7 bénéficie dependant d’un nouvel aménagement intérieur et le système d’information passager amélioré permettent d’optimiser le confort des usagers.

Les voitures M7 sont assemblées sur les sites Alstom de Bruges (Belgique) et Valenciennes (France). Le site Alstom de Crespin (France) est chargé de l’assemblage des chaudrons des voitures remorques.

Le centre d’excellence Alstom de Charleroi (Belgique) fournit le système de traction et les systèmes nationaux et européens de signalisation. Le centre d’excellence Alstom de Siegen (Allemagne) fournit le système de bogies destiné aux remorques M7 et Le Creusot (France) fournit le système de bogies des voitures de tête.

Remplacer les trains des années 80

L’objectif de la SNCB est évidemment double : remplacer les voitures M4 et les automotrices break des années 80, qui commencent sérieusement à vieillir.

Les 580 voitures M4 datent d’une technologie des années 80 et commencent à accuser une certaine fatigue. Elles ne sont plus aux normes actuelles en matière de confort, avec des banquettes en 2+3 et l’absence de climatisation.

De son côté, les voitures I10 et I11, parfaitement aux normes actuelles, ne permettaient pas de répondre au fort trafic de pointe en semaine.

Enfin, il y a encore les automotrices dites « Break », également d’une technologie des années 80. Bien que rénovées et dotées de l’ETCS, ces automotrices sans climatisation répondent de moins en moins aux standards de confort exigés de nos jours et prendront une retraite d’ici une dizaine d’années, si pas moins.

Mais en mettant davantage de voitures à deux étages, la SNCB augmente son offre de places sans devoir rajouter des trains supplémentaires, du moins dans un premier temps.

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Auteur: Frédéric de Kemmeter