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Baron, France - 29 juillet 2020 : Un train à grande vitesse Eurostar e320 roule de Paris à Londres sur la LGV Nord, la ligne ferroviaire à grande vitesse nord-européenne, dans la campagne française. (Photo: Shutterstock)

Le TGV Nord souffle ses 30 bougies

Baron, France - 29 juillet 2020 : Un train à grande vitesse Eurostar e320 roule de Paris à Londres sur la LGV Nord, la ligne ferroviaire à grande vitesse nord-européenne, dans la campagne française. (Photo: Shutterstock)

Il y a maintenant trente ans que la première section de la ligne à grande vitesse Nord Europe a été mise en service, le 23 mai 1996. Cette ligne, qui au départ de Paris Gare du Nord, relie la capitale Française au nord, à la Belgique et au Royaume-Uni, est depuis devenue la 3ème LGV de France, après la LGV Sud-Est et la LGV Atlantique. En effet, environ 200 millions de voyageurs ont emprunté cette LGV.

Mesurant 333 kilomètres de long, la LGV Nord de la SNCF est circulée par les trains TGV, Thalys, Lyria et Eurostar, soit 200 trains par jour en moyenne dont 23 allers-retours Paris – Lille. Son tracé est jumelé avec celui de l’autoroute A1 sur 130 km. En France, la LGV déserte Paris Gare du Nord, la Gare Haute Picardie, entre Amiens et Saint-Quentin, Arras, et enfin Lilles, où une bifurcation part vers l’ouest pour rejoindre Calais et le Royaume-Uni via le tunnel sous la manche, et une autre file est, vers Bruxelles.

Afin de préserver cette ligne, le projet de renouvellement de la Ligne à Grande Vitesse Nord, lancé en 2015 pour une période de 10 ans, entre maintenant dans sa neuvième année, avec un budget total de 420 millions d’euros. En 2023, 4 dispositifs de dilatation et 15 kilomètres de voie ferrée seront rénovés, représentant un investissement de 36,5 millions d’euros entièrement financé par SNCF Réseau.

Première LGV internationale

La LGV Nord est la première LGV internationale en France, mais elle a aussi failli être la première tout court. Dans les années 1960, l’idée d’une ligne à grande vitesse était envisagée afin d’améliorer la liaison entre la France, la Belgique et la Grande-Bretagne, et ce projet était lié à la réalisation du tunnel sous la Manche. Cependant, en 1975, le gouvernement britannique a freiné considérablement le projet. La SNCF s’est alors intéressée à la liaison entre Paris et Lyon, ce qui a conduit à la réalisation de la ligne TGV Sud-Est, qui est devenue la première en France.

Six ans plus tard, le projet du tunnel sous la Manche a été ressuscité. La France et la Grande-Bretagne ont entrepris de nouvelles études, et en 1987, la construction du tunnel a été décidée. Ainsi, en 1990, les travaux de terrassement sont entamés, tandis que les premiers rails sont posés en septembre 1991. Après un an, la LGV est partiellement mise sous tension, et la SNCF effectue les premiers essais. C’est enfin le dimanche 23 mai 1993 que les premiers voyageurs, dont François Mitterrand, montent à bord du TGV Nord.

Toujours plus rapide

À l’époque, il fallait 1h20 pour voyager de Paris à Lille. Le TGV atteignait une vitesse de 300 km/h. Il a fallu attendre l’ouverture complète de la ligne en septembre 1993 pour réduire la durée du voyage à seulement une heure. Le TGV Nord a finalement permis de raccourcir la distance entre Paris et le nord de la France, ainsi que celle entre la Belgique et la Grande-Bretagne, créant ainsi un réseau européen à grande vitesse. Parmi les bénéficiaires majeurs de ce projet est la ville de Lille, qui est passée d’une position de terminus ferroviaire dans le nord de la France à un véritable carrefour européen.

Aujourd’hui, Paris – Londres en Eurostar se fait en 2h17min. En Thalys, Paris – Bruxelles en 1h24min, Paris – Amsterdam prend 3h19min. Enfin, en TGV, Paris – Lilles prend 1h02min.

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Auteur: Emma Dailey