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L’ERFA réclame une législation robuste pour coordonner les sillons internationaux

L’Association européenne du fret ferroviaire ERFA réclame des mesures fortes à la Commission européenne pour améliorer le trafic fret transfrontalier.

La Commission européenne vient d’achever un cycle de consultations publiques de deux mois et demi portant sur l’élaboration et la mise en œuvre de mesures visant à faciliter le trafic ferroviaire international et sa gestion.

L’ERFA, une association représentant les nouveaux entrants en matière de fret ferroviaire, a souligné que cette consultation publique devait être suivie d’une législation pertinente. L’Association souligne que si la consultation n’est pas suivie d’une approche législative s’inspirant du projet de redéfinition des horaires et des capacités, le fret ferroviaire ne sera pas en mesure d’atteindre ses objectifs de croissance et environnementaux.

L’harmonisation des sillons horaires

Le projet TTR (Timetabling and Capacity Redesign), lancé par RailNetEurope et Forum Train Europe sous la direction de l’ERFA, étudie les procédures d’établissement des horaires entre les pays européens, dans le but d’améliorer les processus et de parvenir à une harmonisation au niveau international.

L’ERFA se félicite que la Commission européenne ait lancé une consultation sur cette question importante. « Le fret ferroviaire a besoin d’une clarté juridique sur la manière dont la capacité est gérée, ainsi que sur les droits de réservation de la capacité et l’introduction d’une réparation pour la perte de capacité et d’opérations sur le réseau. Le fret ferroviaire étant essentiellement international, une approche européenne est cruciale pour éviter un patchwork d’initiatives nationales différentes », a déclaré Connor Feighan, secrétaire général de l’ERFA.

Selon les membres de l’association, la situation actuelle comporte de nombreuses perturbations et une mauvaise coordination des capacités au sein du réseau européen. Cela montre à quel point le cadre de gestion des capacités et des infrastructures actuel ne répond pas aux besoins du trafic transfrontalier. Il faut pourtant bien garder à l’esprit que plus de 50 % du fret ferroviaire traverse au moins une frontière.

« Cet aspect est d’une importance capitale. Si nous prenons au sérieux les objectifs de transfert modal, nous devons stabiliser la situation à court terme tout en développant un système plus solide pour l’avenir », explique Dirk Stahl, président de l’ERFA.

Une approche encore trop nationale

Actuellement, la capacité est gérée et fournie à l’aide d’une batterie d’instruments compliqués qui ont tous une optique nationale, car il faut s’intégrer, partout ne Europe, dans le trafic national voyageurs qui bénéficie d’une priorité due à ses objectifs de ponctualité. Compte tenu du profil international important du fret ferroviaire, l’ERFA estime que la gestion des capacités internationales doit primer dans la planification des capacités nationales si le secteur veut se développer.

L’ERFA demande dès lors à ce que la réservation de capacités internationales soient simplifiée. Les entreprises ferroviaires devraient avoir la possibilité de réaliser des plans de roulement pour le trafic international avec un seul point de contact, à savoir leur gestionnaire d’infrastructure national, qui devrait s’occuper du sillon complet.

Toutefois, cela a peu de chance de se produire si les pays ne se préparent pas à une telle transition et si les politiques européennes ne sont pas suffisamment contraignantes, en particulier lorsqu’il s’agit de compenser les ruptures de capacité.

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Auteur: Frédéric de Kemmeter