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European Sleeper s’apprête à démarrer ses services

Une des voitures de la composition d’European Sleeper (photo : Frédéric de Kemmeter)

Ce jeudi débute à Berlin la véritable exploitation commerciale du nouveau train de nuit d’European Sleeper, une startup hollandaise.

Cela faisait tellement longtemps qu’on en parlait. Et cette fois c’est une réalité. La rame qui compose ce Berlin-Bruxelles et retour est constituée de voitures-lits, de voitures couchettes et de voitures à places assises.

European Sleeper peut ainsi couvrir tous les publics, entre ceux qui veulent voyager low cost et ceux qui préfèrent le confort.

Les prix varient de 69 € en place assises à 159 € en voiture-lits confortable, la couchette revenant à 99 €. tout cela selon disponibilité. Si vous désirez une cabine en voiture-lits à vous seul, ce sera 199 €.

Un hôtel qui « bouge »

Il persiste encore des interrogations sur les avantages de tels trains. Or, on oublie souvent ici qu’il s’agit tout simplement d’un hôtel… qui bouge au moment de la journée où vous ne faites généralement rien : c’est à dire la nuit.

Ce type de voyage peut même économiser toute forme d’hôtels. Exemple : imaginons un séminaire d’une journée à Berlin. Vous y arrivez le matin, vous passez votre journée bien relax au séminaire, vous reprenez votre « hôtel qui bouge » le soir même et vous revenez à Bruxelles.

Pas de stress avec le premier avion qui arrive trop tard le matin à Berlin ou celui du soir qui part trop tôt à 19h00 (on rate le networking). Sans compter le taxi qui n’avance pas dans les embouteillages.

Train-de-nuitUne des deux voitures-lits P, transformée en AB30 (photo : Frédéric de Kemmeter)

Un matériel roulant très éclectique

La rame mise en route de la rame par European Sleeper n’est pas d’une fraîcheur récente. Mais nous avions dans ces colonnes déjà évoqué le grand problème d’acquisition du matériel roulant.

Selon Chris Engelsman, cofondateur de la société European Sleeper, les délais d’achat neuf peuvent aller jusqu’à six années. Et puis quand on se lance, il vaut mieux être prudent.

Le matériel est donc loué à la société GfF de Crailsheim, et il contient trois variétés de véhicules.

Tout d’abord des voitures à places assises, des Bomdz ex Deutsche Bahn aptent à 200km/h, vitesse que le train n’atteint de toute façon pas.

Il y a ensuite, pour la moitié du train, des voitures-couchettes. Surprise : certaines proviennent d’un train spécial appelé Optima-Express, train qui relie Villach à Edirne en Turquie durant l’été. Ces voitures-couchettes de type Bcmh sont de toute manière d’anciennes voitures de la Deutsche Bahn, mais cette fois immatriculées en Slovaquie.

Enfin il y a les voitures-lits « P », créé en 1956 par l’ingénieur français Pillepich du temps de la CIWL, et qui ont été transformées vers la fin des années 80 pour une seconde vie. Après tout l’Orient-Express a lui aussi fait l’objet d’une profonde transformation, avec des voitures de 90 ans…

Ces voitures-lits comportent 10 cabines à trois lits et un lavabo. Elles ont été mises hors service petit à petit avec la fin des trains de nuit en Europe, et ont été dispersées vers divers loueurs. Ce sont les places les plus chères comme indiqué plus haut.

Vendredi soir à 19h32 au départ de Bruxelles-Midi, ce sera le second trajet de retour vers Berlin, avec cette fois des voyageurs.

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Auteur: Frédéric de Kemmeter