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Cinquième année de bénéfices pour l’opérateur de fret Europorte

Photo : Europorte

Europorte est resté bénéficiaire pour la cinquième année consécutive en 2021.

Europorte est le premier opérateur privé en France à avoir obtenu des pouvoirs publics la licence l’autorisant à développer des services de ce type dans l’ensemble de l’Union européenne. Europorte développe les différentes activités, très complémentaires, de ses deux filiales commerciales : Europorte France et Socorail (marque Europorte Services).

Par un maillage plus dense sur le territoire français, Europorte se positionne comme un vecteur de croissance pour Getlink, en intervenant sur l’ensemble de la chaîne logistique du transport ferroviaire de marchandises, depuis la collecte et l’acheminement sur les réseaux principaux et secondaires (Europorte France), le chargement et le déchargement des wagons sur les embranchements privés des sites industriels et portuaires (Europorte Services/Socorail) ou la gestion des infrastructures ferroviaires (ports, sites industriels privés et parapublics) en France et aussi en Belgique.

Des bons chiffres depuis 5 ans

En 2021, Europorte confirmait la rentabilité durable de ses activités de traction, de logistique ferroviaire et de gestion d’infrastructures et de son modèle économique. Ce résultat était, selon l’opérateur, le fruit d’une stratégie qui donne la priorité à la productivité plutôt qu’au volume.

Les revenus d’Europorte s’élèvaient à 130 M€ en 2021, en hausse de 6 % par rapport à 2020, stimulés par un bon positionnement sectoriel, une exposition très limitée au transport intermodal et une croissance continue de ses activités de transport sur les flux transfrontaliers entre la France, la Belgique et l’Allemagne.

Dans la traction ferroviaire, la concentration des ressources commerciales et opérationnelles sur les grands clients et l’optimisation des moyens humains, notamment grâce à de puissants outils numériques, ont généré des gains de productivité.

En 2021, les trafics ont atteint, malgré le contexte pandémique, près de 8,4 millions de tonnes pour une production de près de milliards de tonnes-kilomètres. L’opérateur dispose de 826 collaborateurs et tracte environ 184 trains par semaine, ce qui n’en fait plus un nain du secteur du fret ferroviaire.

Une belle filiale de Getlink

Europorte fut créée en 2004 par ce qui était encore le groupe Eurotunnel. Elle a été la première entreprise privée à obtenir une licence ferroviaire française en tant qu’entreprise ferroviaire de transport de marchandises, active en France depuis 2005.

Le 1er décembre 2009, le groupe Eurotunnel rachètait Veolia Cargo France et élargissait ainsi fortement son aire de chalandise en France, tandis que les activités de Veolia Cargo à l’étranger étaient rachetées par le groupe SNCF, qui a rebaptisé l’ensemble Captrain.

En 2011 Europorte obtenait son propre certificat de sécurité en Belgique, ce qui a permis de voir circuler en terres belges les fameuses locomotives Euro 4000, dont 32 exemplaires garnissent le parc de l’opérateur.

De nouveaux marchés

Outre le trafic de proximité et des activités dans la logistique interne aux installations terminales embranchées (manutention d’infrastructures, chargement/déchargement et maintenance de wagons…), Europorte se lance maintenant dans les « grands trains ».

Europorte a ainsi obtenu une mission de traction pour le compte de CargoBeamer France. Il s’agit nouveau service de transport combiné qui relie Cologne au port de Sète, un trafic mis en route depuis le 5 mars 2022. Acceptant des remorques au gabarit P400 (4 m de hauteur), la liaison sera opérée dans un premier temps au rythme de deux allers-retours par semaine.

Europorte a aussi comme projet d’emprunter l’ouvrage majeur de sa maison mère, à savoir le tunnel sous la Manche (qu’elle ne faisait curieusement pas jusqu’ici), avec un nouveau service eeliant le continent à Barking, au sud de Londres. Un projet qui pourrait devenir opérationnel d’ici fin 2022.

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Auteur: Frédéric de Kemmeter