North Sea Port : le groupe Bertschi étend son terminal ValuePark
Pour répondre à la demande croissante du marché en matière de stockage et de solutions intermodales, l’entreprise suisse de logistique chimique Bertschi Group a doublé la capacité de son terminal au ValuePark Terneuzen, au nord de Gand.
Cinq fois par semaine, un train arrive d’Anvers pour être chargé au terminal Bertschi. Au ValuePark, les conteneurs-citernes Bertschi remplissent les trains, qui retournent ensuite à Anvers, où ils sont transférés vers des destinations dans toute l’Europe.
Le groupe Berstchi vient de procéder à une belle extension de son terminal ValuePark.
Terminal néerlandais mais trafic ferroviaire belge
Terneuzen, en territoire néerlandais, se trouve le long de l’Escaut et est la porte d’entrée du canal du même nom donnant accès au port de Gand voisin. Terneuzen, Flessingue et Gand font partie depuis 2018 de North Sea Port et ont des intérêts communs.
La zone portuaire, qui s’étend géographiquement sur 60 kilomètres, comporte environ 9.100 hectares de terrains industriels et portuaires. Ces installations comptent environ 56 km de murs de quai, 134 km de routes et 361 km de voies ferrées. La profondeur diffère d’un port à l’autre : à Flessingue, le tirant d’eau est de 17 mètres, alors qu’il est de 12,5 mètres à Terneuzen et Gand.
En octobre 2021, un accord avait été signé entre North Sea Port et Infrabel pour tranférer davantage de fret vers le rail. Une lettre d’intention pour la création de Railconnect avait alors vu le jour avec une équipe ferroviaire portuaire comprenant des représentants d’Infrabel et de North Sea Port.
C’est donc l’occasion de mettre la théorie et les belles signatures en pratique.
Photo : Bertschi Group
Un gros utilisateur du rail
Le ValuePark Terneuzen est une joint venture entre Dow Benelux et North Sea Port. « 75 % de tous nos conteneurs et conteneurs-citernes sont transportés par rail, 15 % par barge/short-sea et 10 % par camion-citerne « , explique Jan Arnet, PDG du groupe Bertschi.
L’expansion des installations de Bertschi ajoute non seulement de l’espace pour le stockage, mais aussi une extension de la voie ferrée de 225 m, ce qui permet à des trains plus longs d’arriver à l’installation. Grâce aux chaînes logistiques intermodales, Bertschi économise environ 70 % des émissions de CO2 par rapport au transport routier.
En outre, toutes les engins de manutention du terminal de Bertschi Terneuzen sont alimentées par de l’huile végétale hydrogénée (HVO) ou du biodiesel, deux carburants renouvelables.
Le passage de Bertschi aux biocarburants pour ces reachstackers permet d’économiser 90 % des émissions par litre, ce qui équivaut à une économie de CO2 de plusieurs centaines de tonnes par an.
Une capacité accrue pour répondre à la demande des clients
La demande des clients a été le moteur de l’expansion. « Ces dernières années, même pendant la pandémie, nous avons constaté une demande croissante d’installations de stockage pour les conteneurs à notre terminal de Terneuzen, » explique Barry Mol, directeur général de Bertschi Pays-Bas.
Le fait d’atteindre la capacité maximale aux heures de pointe a fait apparaître clairement la nécessité d’une expansion. « Des installations de stockage plus grandes et des trains plus longs sont nécessaires pour soutenir notre ambition de devenir ce que nous appelons un terminal multicolore, » poursuit M. Mol.
Comme les conteneurs-citernes standard de Bertschi pèsent très lourd et qu’il y a des limites, l’idée est d’accepter d’autres types de conteneurs plus légers et de pouvoir allonger ainsi chaque train en restant dans les limites de poids autorisées. « Plus il y a de clients qui utilisent notre train pour se rendre à Anvers, plus le prix est avantageux par rapport au transport par camion. Et moins de kilomètres parcourus par les camions, c’est aussi meilleur pour l’environnement, » conclut M. Mol.
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