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Nightjet renforce encore son parc de matériel roulant

Source : Siemens mobility >>> https://press.assets.siemens.com/content/siemens/press/ui/en/search.html#/search/all/Nightjet/sid:59471ecb-e264-4bba-a27c-9dfbb768de12/overview

L’opérateur autrichien ÖBB commande 20 nouvelles rames Nightjet supplémentaires à Siemens. Avec cette commande, le transporteur pourra compter sur 33 trains de nuit internationaux modernes d’ici 2025.

Nightjet, la marque « train de nuit » de l’opérateur historique autrichien ÖBB est une création de décembre 2016. Reprenant les trains de nuit abandonnés notamment par la Deutsche Bahn, l’autrichien s’est lancé dans le pari de faire revivre ce segment, très prisé en Europe centrale. Le lancement de ces trains Nightjets s’est étendu rapidement à plusieurs pays d’Europe, principalement de l’aire germano-alpine, ainsi que l’Italie et la Croatie.

Depuis février 2020, un de ces trains de nuit Nightjet reliait Vienne et Innsbruck à Bruxelles. La traction et un contrôleur obligatoire sur sol belge était assuré par la SNCB. Suspendu pendant la pandémie, ce service est revenu à l’exploitation en 2021 mais en tant que simple Vienne-Bruxelles, toujours sous la marque Nightjet. Il est exploité conjointement avec une tranche Vienne-Amsterdam, la séparation se faisant à Cologne-Ouest au petit matin.

Ces trains utilisaient – et utilisent toujours -, du matériel roulant autrichien et allemand. Et notamment un grand nombre de voitures-lits de la gamme « Comfortline », une création du milieu des années 90. Les voitures-couchettes et les voitures à places assises sont de constructions variées, mais peuvent souvent avoir plus de trente ans d’exploitation. Ces voitures sont présentes sur le Vienne-Bruxelles.

Afin de pouvoir circuler dans les tunnels italiens, tout train doit maintenant être doté d’un sprinklage à bord en cas d’incendie. Cette hausse des mesures de sécurité a incité les ÖBB à renouveler le matériel roulant pour ses opérations italiennes vers Venise, Milan, Rome et Livourne. Les ÖBB en profitait pour formaliser la composition des rames de manière fixe, comme sur leurs Railjets de jour.

C’est ainsi que l’opérateur lançait un appel d’offre qui fut remporté – sans réelle surprise -, par Siemens Mobility dont la plate-forme de construction de voitures appelée Viaggio se situe justement à Vienne. Un accord-cadre de 1,5 milliard d’euros fut signé le 17 août 2018 et prévoit la livraison d’un maximum de 700 voitures sur une période de cinq ans, comprenant à la fois de nouvelles voitures pour les Railjets de jour et des voitures pour les futurs Nightjets.

Dorénavant des compositions fixes

Pour ses trains de nuit, les ÖBB réitèrent la composition des Railjets de jour, à savoir 7 voitures : 2 voitures places assises, 3 voitures couchettes et 2 voitures-lits. On notera une des grandes nouveautés de ces trains (photo ci-dessus) : la présence de « mini-suite », en l’occurrence des cabines monoplaces superposées et fixes. Les marches d’escalier font office de tiroir à bagage. Ce nouveau design fait suite à une forte demande de la clientèle solo ne souhaitant pas partager une nuit avec des inconnus, cas de la clientèle féminine, mais pas que…

L’autre nouveauté, du moins pour un train de nuit, est la présence d’une voiture-pilote permettant d’exploiter la rame en pousse, comme cela se pratique sur les Railjets. On sera curieux d’observer l’acceptation et les délais d’homologation de ces voitures-pilote sur les réseaux étrangers.

Courant 2019, les ÖBB passaient une première commande de 13 rames Nightjets – ainsi que de huit rames Railjets de 9 voitures -, dans le cadre du contrat-cadre cité plus haut. La production commençait dès avril 2019 dans l’usine Siemens de Vienne pour une livraison prévue dès 2023, une présentation d’un chaudron non encore équipé ayant eu lieu en février 2021. Cette semaine, les ÖBB annonçaient une deuxième commande de 20 autres rames Nightjet de 7 voitures, Ce parc complémentaire est prévu pour être opérationnel en 2025, portant la flotte Nightjet à un total de 33 rames et 231 voitures.

Auteur: Frédéric de Kemmeter