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European Sleeper va-t-il démarrer son Bruxelles-Berlin courant 2023 ?

Photo : European Sleeper

Jeudi dernier, European Sleeper, une startup néerlandaise, annonçait avoir « quasiment » fait l’acquisition de matériel roulant pour exploiter un train de nuit Bruxelles-Berlin.

On se le rappelle : en avril 2021 la société néerlandaise European Sleeper décidait de créer un train de nuit entre Ostende, Bruxelles, Amsterdam vers Berlin et Prague.

Un trajet étonnant pour lequel Infrabel a néanmoins accordé les sillons horaires demandés, pour la partie belge. Mais depuis cette annonce, le départ de ce train a été plusieurs fois postposé et le projet a été ramené à un départ de Bruxelles plutôt que de la côte belge.

En cause : le matériel roulant et l’exploitation, malgré le fait qu’European Sleeper avait choisi l’opérateur tchèque Regiojet pour le côté technique. Mais le tchèque n’était appelé que pour la partie traction en Allemagne et en République tchèque. Il n’a par ailleurs pas de voitures-couchettes ni voitures-lits à proposer.

« Nous avons presque obtenu suffisamment de voitures en location pour démarrer notre premier train de 2023« , indique le communiqué. Une photo laisse supposer qu’on parle bien de voitures-couchettes, mais le communiqué ne le précise pas.

Cette fois serait la bonne ?

Oui et non. Le trajet est écourter pour ce premier lancement. « En raison de travaux de voies au sud de Dresde, la capacité n’a pas été attribuée jusqu’à Prague pour 2023. Le gestionnaire allemand des infrastructures ne prévoit qu’un seul train de voyageur longue distance toutes les deux heures. »

Ce serait donc dans un premier temps un trajet Bruxelles-Anvers-Amsterdam-Berlin qui serait proposé. Le conditionnel reste de mise car il n’y a toujours pas de date précise de lancement.

Des réalités à ne pas sous-estimer

Le véritable problème consiste à obtenir du matériel roulant. À ce titre, il semble que beaucoup de nouveaux entrants mettent avant tout le paquet sur les approbations d’itinéraires et l’obtention des sillons horaire. Le matériel roulant semble être une seconde phase. Or on se rend peut-être compte que c’est l’inverse qu’il faudrait faire, comme on le constate en France avec Railcoop ou Le Train.

En Allemagne et en Autriche, des sites officiels proposent de vendre l’ancien matériel roulant plutôt que de le mettre à la casse. Un véritable marché de l’occasion s’est installé dans ces pays. Ce n’est pas le cas en Belgique ou en France.

Bruxelles plaque tournante des trains de nuit ?

C’est un peu le rêve du secteur belge. La capitale belge accueille des flux en provenance de Paris et Londres, et la gare du Midi pourrait être un hub de première importance.

Il restera à s’assurer de la réelle concrétisation des projets, car « on parlait » encore il y a peu de relier les stations de ski en hiver et Barcelone en été. Le train de nuit vers Malmö en Suède n’est plus d’actualité. Attendons de voir ce que nous réserve 2023…

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Auteur: Frédéric de Kemmeter